La Presse (Tunisie)

La «stat» qui enfonce le clou!

Même nombre de points (4), même nombre de buts marqués (4) et encaissés (4), et pourtant, c’est le Japon, aux dépens du Sénégal, qui disputera les 8es de finale de la Coupe du monde.

-

En effet, pour la première fois de l’histoire, une équipe a réussi à se qualifier pour le prochain tour grâce au fair-play puisque les Nippons ont écopé de 4 cartons jaunes contre 6 pour les Lions de la Téranga. Si le Japon et le Sénégal ont respective­ment perdu face à la Pologne (0-1) et la Colombie (0-1), jeudi, et auraient pu jusqu’au bout faire la différence pour se départager autrement, les hommes d’Aliou Cissé pourront pratiqueme­nt ne pas avoir de regrets sur la façon dont ils sont sortis de cette compétitio­n. En effet, le Japon est, des 32 équipes qualifiées pour le Mondial russe, celle qui a commis le moins de fautes (28) depuis le coup d’envoi de l’épreuve parmi celles qui ont disputé 3 matches. Moins de fautes, plus de chances d’éviter d’être sanctionné­s... Les Nippons peuvent être satisfaits de leur discipline qui a porté ses fruits !

Le Japon se qualifie au fair-play

Battu par une Pologne déjà éliminée, le Japon se qualifie pour les huitièmes de finale grâce au fair-play : les Nippons ont en effet pris deux cartons jaunes de moins que les Sénégalais. Peu glorieux. Et le prix du fair-play est attribué... au Japon ! Quatre cartons jaunes en trois matches : c’est ce chiffre, avant tout, que les Japonais retiendron­t de ce dernier match de poule. Car c’est grâce à celui-ci qu’ils compostent leur billet pour les huitièmes de finale. Jeudi, sous les 37°C de la Volgograd Arena, les Nippons, premiers de leur poule au coup d’envoi, ont offert une prestation indigne d’une équipe qui veut se qualifier. Et quand la Pologne a ouvert le score à l’heure de jeu par Bednarek, ils ont bien cru que leur rêve de huitièmes de finale allait s’envoler. Heureuseme­nt pour eux, la Colombie a ouvert le score face au Sénégal. À égalité parfaite sur tous les critères avec les Sénégalais, les Japonais ont ainsi pu compter sur leur fair-play pour aller chercher leur qualificat­ion. Sans même essayer d’aller égaliser.

Un remake de France-Danemark

Surprendre l’adversaire. Voilà ce qu’a (peut-être ?) voulu faire Akira Nishino, le sélectionn­eur japonais, en sortant à la surprise générale six joueurs de son onze type, dont les stars Kagawa et Honda, et le capitaine Hasebe, alors que le Japon n’était pas encore qualifié. A l’inverse, la Pologne, déjà éliminée, enregistre le retour de Glik en défense, et se permet d’offrir du temps de jeu à Fabiański dans les cages. Ces nombreux changement­s associés à la forte chaleur débouchent sur un début de match soporifiqu­e, entre des Japonais attentiste­s, qui tentent de piquer en contre, et des Polonais incapables de combiner dans le camp nippon, qui s’en remettent aux longs ballons et aux accélérati­ons de Grosicki. Et c’est bien l’ancien Rennais qui aurait même pu ouvrir le score de la tête sur un centre de Zelinski, mais qui tombe sur un très grand Kawashima. Les Samouraïs Blue ont eu chaud, et le comprennen­t vite puisque sur le contre, Usami contraint à son tour Fabiański à la parade. Puis ? De nouveau plus rien. On s’ennuie ferme.

 ??  ?? A force de jouer avec le feu, le Sénégal s’est brûlé les ailes
A force de jouer avec le feu, le Sénégal s’est brûlé les ailes

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia