La Presse (Tunisie)

L’Uruguay donne rendez-vous aux Tricolores

- Chef-d’oeuvre Celeste

La grimace de Cavani fait peine à voir. Il ne reste que vingt minutes à jouer quand El Matador passe derrière les buts de Muslera en boitant. Le coup d’oeil vers son banc est clair et décidé : c’est le remplaceme­nt. Ultra actif depuis l’entame de la partie, Edinson est sans aucun doute l’homme du match. Son entente avec Suarez sur le front de l’attaque couplée à son altruisme et son sens du but sont en train de propulser la Celeste en quarts de finale. Y sera-til ? La France espère que non, tant le Parisien symbolise parfaiteme­nt cet Uruguay indomptabl­e.

Bien conscient qu’il en faudra beaucoup pour dégommer les cages uruguayenn­es, le Portugal croque directemen­t dans le ballon. Le premier centre de João Mario après deux minutes est repris par une tête rétro de Bernardo Silva. Ça passe au-dessus. Dans la foulée, CR7 s’essaie avec une frappe puissante. Même stade, même but et même distance que face à l’Espagne, mais Muslera a le gant plus ferme que De Gea. Le champion d’Europe a montré le bout de son nez, l’Uruguay va carrément passer sa tête, ou plutôt la joue de Cavani. A l’origine de l’action avec une toute belle transversa­le, Cavani roule tranquille­ment Guerreiro et Fonte dans la farine pour récupérer le centre tout aussi précis de son compère Suarez et le propulser au fond des buts. Le 44e but en sélection du Matador est splendide. Et coupe les jambes portugaise­s. Comme prévu, c’est pas la rencontre du siècle. La bande à Santos est complèteme­nt maîtresse du ballon, mais ne parvient pas à contourner le mur uruguayen. Plus étonnant en revanche : aucun bristol ne sort de la poche de monsieur Ramos au premier acte.

Suarez-Cavani : acte II

54e minute : la défense sud-américaine semble prenable pour la première fois depuis le début du Mondial : Pereira fout le brun, Ronaldo remet en retrait et Adrien Silva frappe, corner. L’avertissem­ent n’a pas suffi, Pepe s’élève plus haut que Godín sur l’action qui suit et, d’un coup de boule qu’on n’aimerait pas prendre sur le nez, remet les pendules à l’heure. L’espace de huit minutes, du moins. Le temps que les Lusitanien­s squattent une fois ou l’autre la grande surface de Muslera, puis que celui-ci envoie une longue passe que Suarez transmet à Cavani. Le buteur du PSG fait à nouveau la différence d’un splendide intérieur du pied. Outre la solidité défensive et le talent pur de ses offensifs, c’est surtout la débauche d’énergie de ces malades de Torreira, Nandez et Laxalt qui force le respect envers l’Uruguay. De l’autre côté, le remuant Bernardo balance au-dessus des cages après avoir récupéré le ballon dans les mains de Muslera. Le chant du cygne des Portugais est orchestré par Fernandes, qui envoie un premier petit boulet dans les mains de Muslera, un deuxième dans les airs. Mais le miracle Eder n’aura pas lieu. Quant à l’Uruguay, il sera difficile à bouger.

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L’Uruguay est aux anges ! La Céleste a impression­né l’assistance

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