A court d’arguments
Dans des circonstances atténuantes, l’équipe de Tunisie n’a pas pu faire mieux que d’obtenir une place au milieu du tableau.
Hier à Tarragone, ce fut la journée de clôture de la compétition volleyballistique de la 18e édition des Jeux méditerranéens. Espagne et Italie, sans la moindre fausse note se sont rencontrées dans une finale inédite. On devait connaître à l'issue de l'apothéose le nom de l'équipe qui a décroché le gros lot et celle qui s'est contentée de la médaille d'argent. Pour le reste des dispositions du tableau final de l'épreuve, les choses ont été clarifiées depuis avant-hier. La troisième place qui vaut la médaille de bronze est revenue à la Grèce grâce à sa victoire arrachée face à l'accrocheuse Egypte à l'issue d'une rencontre haut en couleur qui a nécessité le recours au cinquième set. Là les Pharaons menaient 12-8 mais les Grecs ne lâchèrent pas. Ils marquèrent sept points de suite pour l'emporter par 15-12. La Croatie a obtenu la cinquième place à la suite de sa victoire devant la Tunisie sur le score de trois sets à un. En terminant en sixième position (le haut de la seconde moitié du tableau) avec un recul de quatre places en comparaison de l'édition précédente de Mersin, l'équipe de Tunisie, qui s'est trouvée dans des conditions atténuantes, ne pouvait pas faire mieux et aller plus loin dans une course extrêmement disputée. Issue logique pour une équipe pas totalement au point. Ce qu'il faut retenir, c'est que le six national a perdu sa hiérarchie au détriment d'une équipe hôte de grande envergure, qui l'a rencontrée en quarts de finale. Les Tunisiens se sont investis à fond, les Espagnols n'ont pu tirer leur épingle de jeu qu'en fin des trois sets disputés tout en éprouvant autant de difficultés. Et c'est surtout cela qu'il faut prendre en considération. Si aujourd'hui ce constat est difficile à digérer il n'en demeure pas moins qu'il est le fruit des évènements de mauvais augure. D'abord trois semaines de préparation sont insuffisantes pour réaliser un travail volumineux et présenter une équipe compétitive. Ensuite le groupe a perdu d'un coup quatre de ses éléments les plus importants, cela donne à réfléchir. Ce mauvais sort et la malchance ont guetté la sélection tunisienne et ont eu raison d'elle. Wassim Ben Tara et Ismaïl Maâla ne se sont pas complètement rétablis malgré un travail pysique soutenu, et avaient besoin encore de temps pour retrouver leur forme habituelle. Et c'est pour cette raison que le sélectionneur national a préféré ne pas compter sur leurs services. Mohamed Ali Ben Othman, le polyvalent, a laissé un grand vide difficile à combler et Amen Allah Hmissi, décisif en attaque comme au contre, deux joueurs de qualités ont été écartés momentanément pour célébrer leurs mariages. L'équipe de Tunisie était à Tarragone avec un effectif remodelé pour la circonstance. Les résultats dans l'ensemble étaient en deçà de la valeur réelle de l'équipe. C'est que le choix et les solutions de rechange n'étaient pas monnaie courante. Le manque d'expérience chez le jeune talent Yassine Abdelhadi qui faisait sa première apparition, et la méforme de certains éléments étaient difficiles à relever et enfonçaient davantage le staff technique dans l'échec. Une autre équipe dans de pareilles conditions aurait sans doute sombré après l'élimination en quarts de finale, ce ne fut pas le cas de la Tunisie qui a affronté de belle manière la France pour l'emporter par trois sets à un à l'occasion de la première journée de l'étape du classement de la 5e à la 8e place. Jacob Antonio était réaliste et clair avant le coup d'envoi de la compétition : «Il y a du travail à faire pour que mon équipe atteigne le haut niveau. On peut pas se permettre de jouer le rôle de favoris. L’étape de Tarragone constitue un cycle important dans la préparation de l’équipe pour le Mondial de septembre prochain» . Finis les J.M., vivement le Mondial 2018, un événement de taille rassemblant les 24 équipes qualifiées. Retour au travail le 6 juillet. L'équipe de Tunisie aura, au cours du mois courant, deux stages à effectuer à l'étranger. Le premier en Italie, meublé de deux rencontres face à la deuxième équipe italienne, le second en Turquie, comprenant trois tests face à l'équipe turque.