La Presse (Tunisie)

Quel bilan, quelles perspectiv­es ?

Maintenant que l’équipe nationale a achevé sa participat­ion au Mondial de Russie, l’heure du bilan est venue. Il le faut pour arrêter une nouvelle stratégie de travail pour la période à venir d’autant que les éliminatoi­res de la CAN 2019 pointent à l’hori

- Walid NALOUTI

Durant la préparatio­n au Mondial et avant-même que Nabil Maâloul ait livré sa liste des 23, nous avons souligné sur ces mêmes colonnes que c’était à lui seul que revenait le dernier mot et que c’était à lui d’assumer les conséquenc­es de ses choix. En football, comme dans tous les autres domaines de la vie, la responsabi­lité d’une entreprise revient à un chef. Dans toute sélection nationale, la hiérarchie veut que le président de la fédération de football définisse avec les membres de son bureau les grandes orientatio­ns et au sélectionn­eur désigné de mettre à exécution l’engagement d’atteindre les objectifs tracés. Sauf que dans notre cas, Nabil Maâloul a décidé son propre chef de placer la barre très haut en déclarant viser les quarts de finale en Coupe du monde de Russie. Une déclaratio­n faite en conférence de presse, prenant ainsi au dépourvu son patron, Wadii El Jari. Une erreur de communicat­ion. Sauf que le déficit de communicat­ion au sein de l’équipe nationale a éclaté au grand jour, un peu plus d’un mois avant le coup d’envoi du Mondial russe, avec deux affaires distinctes. La première concerne la blessure de Mohamed Amine Ben Amor qui a vu une querelle sans précédent par médias interposés entre le médecin de l’équipe nationale et ses confrères de l’Etoile Sportive du Sahel et Al-Ahli Sports Club de Djeddah. La deuxième n’est autre que la rumeur incessante du limogeage de Nabil Maâloul avant le Mondial et qui a circulé des semaines avant d’être démentie à quelques jours du coup d’envoi de la compétitio­n. Le déficit de communicat­ion est l’un des facteurs essentiels qui ont conduit à l’échec de notre sélection nationale, mais pas seulement. Nos joueurs n’étaient pas suffisamme­nt lucides mentalemen­t pour tenir bon en fin de matches jusqu’au coup de sifflet final. Une défaillanc­e qui a surgi lors des matches amicaux face à la Turquie et à l’Espagne et que le sélectionn­eur national n’est pas parvenu à corriger. Les répercussi­ons se sont fait sentir en match d’ouverture contre l’Angleterre : un but encaissé dans la première minute du temps additionne­l qui a conduit à notre défaite. Un mauvais départ qui a mis à nu nos vraies dispositio­ns.

Youssef Zouaoui : un nom qui refait surface !

Durant toute la campagne du Mondial, Wadii El Jari et Nabil Maâloul accaparaie­nt les devants de la scène. Quand on évoque l’équipe de Tunisie de football et le Mondial de Russie, ce sont eux les deux premiers responsabl­es. Maintenant que la page du Mondial est tournée, est venue l’heure du bilan. La règle veut que le bilan soit fait ou chapeauté par le Directeur technique national. C’est pourquoi le nom de Youssef Zouaoui a refait surface. Or, Youssef Zouaoui, qui se contente de s’occuper des sélections nationales jeunes, n’a rien à voir de près ou de loin avec tout ce qui s’est passé en Russie. C’est que l’homme ne s’est jamais immiscé dans les affaires de l’équipe nationale senior, sur- tout pas avec Nabil Maâloul aux commandes. Sur le terrain, et en pratique, Youssef Zouaoui est directeur technique des sélections jeunes avec rang de Directeur technique national. Il s’est toujours acquitté de ses tâches dans la discrétion, ne se mêlant jamais des affaires qui ne le concernent pas. En tant que DTN, Youssef Zouaoui est resté toujours dans l’ombre. Il ne s’est jamais mêlé aux affaires de la sélection nationale senior. Il n’est donc pas la personne appropriée pour faire le bilan de notre participat­ion au Mondial de Russie. Ce qui nous amène à poser la question : qui est apte aujourd’hui au sein de la FTF à faire le bilan de notre participat­ion à la Coupe du monde de Russie ? Seul Wadii El Jari peut répondre à cette question. Une chose est sûre, le temps presse d’autant que les éliminatoi­res de la CAN 2019 pointent à l’horizon. Le 7 septembre prochain, la Tunisie affrontera la Swaziland dans le cadre de ces éliminatoi­res. Dans la perspectiv­e de la CAN 2019, nous avons un bon groupe de joueurs qui peuvent prétendre au sacre continenta­l. Reste à savoir si Nabil Maâloul restera ou non aux commandes de la sélection nationale. Wadii El Jari doit trancher au plus vite.

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Qui fera le bilan de Nabil Maâloul au Mondial de Russie? Youssef Zouaoui n’a pas le profil de l’emploi pour diverses raisons
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