Aziza Chaouni, lauréate rive sud de la Méditerranée
Je connaissais, bien entendu, Fatima Fihri, comme toute petite fille marocaine, de surcroît grandissant à Fès, elle était une de mes héroïnes. Je me souviens que j’étais fière que Oumou El Banine soit de Fès et qu’elle ait construit la plus belle mosquée de ma ville. L’histoire du Maroc n’est pas jalonnée de beaucoup de femmes (non parce qu’elles non point existé, mais parce que leurs exploits n’ont pas toujours été retranscrits), donc Fatima Fehria représente un exemple de choix pour nous, femmes marocaines. Je suis très touchée et honorée par cet hommage qui récompense le dur labeur de mon équipe qui a travaillé avec passion et en étroite collaboration avec le ministère des Affaires culturelles. Je pense que mon parcours atypique d’ingénieur, architecte, chercheuse et professeur, vivant entre deux continents, sort du commun. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir faire ce choix de vie, qui allie pratique sur le terrain, recherche et innovation. Je pense que le projet de réhabilitation de la station thermale de Sidi Harazem conçue par Jean-Francois Zevaco, ainsi que le projet d’école primaire durable «Off the grid» à Marrakech, vont dans le sens des valeurs du prix.