A l’écoute des jeunes
FIN de l’année scolaire et universitaire, début des grandes vacances. Pour beaucoup de jeunes, c’est enfin un peu la délivrance mais pour la plupart des parents et des familles tunisiennes, c’est une nouvelle épreuve qui commence. Il s’agit pour eux de savoir le mieux possible gérer la vacuité chez leurs enfants, de rendre cette période de « vacances » riche et profitable.
L’oisiveté est la mère de tous les vices, tout le monde le sait. C’est ce spectre qui, tout naturellement, nourrit chez les parents et les familles tunisiennes appréhensions et craintes. Ce qui devrait en être de même chez les pouvoirs publics. Livrés à eux-mêmes et n’ayant d’autre choix que la rue ou les cafés bondés et enfumés, les jeunes deviennent les cibles faciles des discours radicalisés et extrémistes.
Ce qui d’emblée pose la question de savoir ce que l’Etat et les autorités compétentes leur offrent aujourd’hui en termes d’espaces de loisirs et de culture, d’espaces d’enrichissement et d’épanouissement. La question est d’autant plus importante et mérite réponse que beaucoup de régions, notamment celles de l’intérieur, enregistrent un sérieux déficit en équipements, structures et centres d’activités dédiés à la jeunesse.
La question devrait interpeller non seulement les ministères de la Jeunesse et de la Culture, mais aussi les ministères de l’Education, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et bien sûr les nouveaux élus locaux…Et pourquoi pas aussi le secteur privé qui pourrait, le temps d’un été, permettre à certains jeunes de se familiariser avec le monde de l’entreprise.
En perte de repères et de confiance en l’avenir, la jeunesse tunisienne ne mérite pas moins pour qu’elle reprenne espoir en ses potentialités qui sont réelles mais qui sont hélas très souvent inhibées.
L’oisiveté est la mère de tous les vices, tout le monde le sait. C’est ce spectre qui, tout naturellement, nourrit chez les familles tunisiennes appréhensions et craintes. Ce qui devrait en être de même chez les pouvoirs publics. Livrés à eux-mêmes, les jeunes deviennent les cibles faciles des discours radicalisés et extrémistes.