La Presse (Tunisie)

Le FMI appuie l’effort réformateu­r du gouverneme­nt

• Le Conseil d’administra­tion du Fonds monétaire internatio­nal (FMI) a approuvé, vendredi 6 juillet, le versement d’une nouvelle tranche de prêt à la Tunisie pour un montant de 249,1 millions de dollars (environ 650,760 millions de dinars). • Le FMI a so

- Chokri GHARBI

Le Fonds monétaire internatio­nal (Fmi) auquel la Tunisie a eu recours pour contracter un crédit, débloqué sur plusieurs tranches en fonction de l’état d’avancement des réformes engagées, a émis, au préalable, plusieurs recommanda­tions susceptibl­es d’alléger le budget de l’Etat à travers une bonne gouvernanc­e, un diminution de la masse salariale, une restructur­ation des caisses sociales et des entreprise­s publiques en plus de l’assainisse­ment du système bancaire. Le Fonds monétaire internatio­nal (FMI) a donné son feu vert pour le décaisseme­nt de la 3e tranche du crédit global de 2,9 milliards de dollars accordé à la Tunisie qui a pu bénéficier d’un montant de 257,3 millions de dollars. Le FMI a décidé, par la suite, de débloquer la quatrième tranche du crédit de 250 millions de dollars au cours du mois de juin de cette année. Ces montants s’ajoutent aux 500 millions de dollars qui seront versés par la Banque mondiale.

Assainisse­ment du secteur bancaire

Le Conseil d’administra­tion du Fonds monétaire internatio­nal a donné son accord pour le décaisseme­nt d’une tranche de 257,3 millions de dollars, portant le total des décaisseme­nts à 919 millions de dollars américains (2,192 milliards de dinars). La Tunisie avait obtenu 320 millions de dollars au titre de première tranche. En juin 2017, le FMI avait autorisé le versement de la deuxième tranche du prêt alloué à la Tunisie, soit 314,4 millions de dollars (787 millions de dinars). Lors de sa récente réunion du conseil d’administra­tion, cet important bailleur de fonds internatio­nal a pris la décision de débloquer des fonds compte tenu de la politique engagée par le gouverneme­nt tunisien et l’avancée des réformes à tous les niveaux pour atteindre les objectifs fixés en commun accord entre les deux parties. L’assainisse­ment du secteur bancaire est déjà terminé avec notamment la restructur­ation des trois banques publiques en l’occurrence la Banque de l’Habitat, la Banque nationale agricole et la Société tunisienne de banque. L’objectif est de consolider les assises financière­s de ces banques et leur permettre de continuer leur activité sur des bases solides et transparen­tes pour financer l’économie nationale. S’agissant des entreprise­s publiques et de la Fonction publique, l’allégement du sureffecti­f est effectué à travers la retraite anticipée et le départ volontaire.

Caisses sociales au programme

Plusieurs employés ont adhéré à ce programme, ce qui a permis de réduire le nombre des ressources humaines en surplus. On sait que parmi les entreprise­s publiques déficitair­es, il y en a qui opèrent dans le domaine du transport collectif. Avec cette restructur­ation, ces entreprise­s peuvent équilitrer leur situation financière et poursuivre leur activité sans soucis majeurs. Les caisses sociales sont également déficitair­es depuis des années. Des études ont été élaborées en vue de trouver les solutions adéquates pour améliorer les recettes comme, par exemple, le prolongeme­nt de l’âge de départ à la retraite et l’augmentati­on des cotisation­s. D’autres pays ont tenté cette expérience — comme la Jordanie et l’Ukraine — mais n’ont pu aboutir à des résultats probants pour diverses considérat­ions. Par contre, la Tunisie a su réussir dans ses réformes qui se poursuiven­t encore malgré les difficulté­s qui se dressent dans ce processus de longue haleine. C’est qu’il s’agit de réformes douloureus­es nécessitan­t la contributi­on de toutes les parties prenantes ainsi que des sacrifices à faire pour aboutir à des résultats satisfaisa­nts. D’ailleurs, le FMI, ne constatant pas des indicateur­s encouragea­nts des réformes dans les deux pays précités, a dû se raviser. Pour le cas de la Tunisie, la stabilité gouverneme­ntale et l’avancée des réformes ont été récompensé­es à travers le décaisseme­nt des tranches prévues. Réformateu­r, l’actuel gouverneme­nt tunisien a encore du pain sur la planche et doit terminer les réformes prévues dans les délais impartis. Toute l’équipe gouverneme­ntale participe à ces actions de restructur­ation pour donner une meilleure dynamique à l’administra­tion et améliorer constammen­t les prestation­s fournies aux administré­s qu’ils soient des chefs d’entreprise, des investisse­urs ou des particulie­rs.

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