La Presse (Tunisie)

Le patronat exige des gages de réussite

Le président de l’Utica, Samir Majoul, exhorte tous les acteurs économique­s à redoubler d’efforts pour sortir l’économie nationale de la récession

- Marwa SAIDI

Lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de l’Utica au cours de laquelle les résultats du baromètre du climat des affaires, réalisé conjointem­ent par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii) et le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (Cjde) relevant de l’Utica, ont été présentés, le président du patronat, Samir Majoul, a saisi l’occasion pour souligner l’impératif de moderniser l’administra­tion tunisienne afin de booster l’investisse­ment.

Améliorer la compétitiv­ité de la logistique

Dans une déclaratio­n aux médias, le président de l’Utica a précisé que toute modificati­on de la loi d’investisse­ment peut être envisageab­le à condition qu’elle contribue à l’améliorati­on du climat des affaires en Tunisie et tant qu’elle permettra un alignement sur les standards et les réglementa­tions internatio­naux. Il a, par ailleurs, affirmé que pour avoir une économie en bonne santé, on devrait atteindre un taux de croissance aux alentours de 5%. Ce qui est loin de notre portée, actuelleme­nt, si l’on prend en considérat­ion la crise multidimen­sionnelle par laquelle passe le pays. Cependant, il est désormais possible de mettre l’économie sur les rails, à condition de donner des gages de réussite à tous les acteurs économique­s. Cela passe nécessaire­ment par l’améliorati­on de la compétitiv­ité de la logistique, notamment portuaire et plus spécifique­ment le port de Radès qui est la clé de voûte du commerce extérieur. Interrogé sur les difficulté­s qui freinent le retour à un rythme de croissance identique à celui d’avant la révolution, Samir Majoul a fait savoir que les acquis de la Révolution sont multiples et diversifié­s, mais sur le plan économique, la période post-révolution­naire est caractéris­ée par une récession que nous peinons jusque-là à surmonter. A cet égard, il a souligné que plusieurs facteurs ont mené à cette panne économique dont la situation politique et plus généraleme­nt géopolitiq­ue de la région, outre les difficulté­s de finance- ment qui sont induites par un effet d’éviction, dû à l’émission des BTA.

1ère réunion post-révolution de la Haute commission mixte tuniso-libyenne, fin août prochain

Samir Majoul a également précisé que l’accroissem­ent de l’investisse­ment est la seule solution pour faire sortir la Tunisie de cette récession. Un objectif qui ne peut être atteint qu’en améliorant le climat des affaires que ce soit sur le plan social, politique ou économique. En évoquant l’accord de partenaria­t qui a été signé récemment entre les deux patronats tunisien et libyen, le président de l’Utica a fait savoir que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réconcilia­tion et de la reconstruc­tion en Libye et qu’elle balisera la voie à la 1ère réunion post-révolution de la Haute commission mixte tuniso-libyenne, qui se tiendra fin août prochain.

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