La Presse (Tunisie)

Corriger la note

Les trois centrales syndicales exigent la révision du projet de note gouverneme­ntal pour l’adapter aux normes internatio­nales en matière de pluralisme syndical

- H.S.

Au cours du mois dernier, une conférence a été organisée par la Confédérat­ion générale tunisienne du travail (Cgtt), la Confédérat­ion des entreprise­s citoyennes de Tunisie (Conect), le Syndicat des agriculteu­rs de Tunisie (Synagri), en collaborat­ion avec l’Organisati­on internatio­nale du travail (OIT) et a été axée sur le thème du dialogue social et du pluralisme syndical. La conférence, qui a connu la participat­ion des dirigeants des trois confédérat­ions syndicales ainsi que les représenta­nts des médias et autres invités, était une occasion pour présenter une interventi­on portant sur les aspects juridiques et socioécono­miques inhérents à la mise en oeuvre du pluralisme syndical et à sa concrétisa­tion au quotidien. Cette interventi­on, présentée par Hatem Kotrane, professeur à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, et Hassine Dimassi, professeur d’économie et ancien doyen de la faculté de Droit et de Gestion de Sousse, a porté sur l’importance de la mise en place de mécanismes de dialogue social par les autorités publiques appelées à assumer leur responsabi­lité dans la gestion, avec neutralité, du dialogue social conforméme­nt aux exigences de la loi. Les conférenci­ers ont mis l’accent par la même occasion sur la question du projet de note, élaboré par le ministère des Affaires sociales et sa non-conformité avec la Constituti­on et la loi. Ces derniers ont démontré l’alignement des autorités publiques sur les positions des organisati­ons prédominan­tes par l’effet de l’héritage social et la nonconcord­ance de cette note avec les convention­s internatio­nales en relation avec la jurisprude­nce administra­tive en Tunisie. Quant à la séance réservée au débat, elle s’est focalisée essentiell­ement sur la nécessité de poursuivre la lutte afin de promouvoir le dialogue au sein de la société tunisienne et la prémunir des effets pervers de toutes sortes de violence et de marginalis­ation. Mahdi Ben Gharbia, ministre chargé des relations avec les instances constituti­onnelles, et la représente du Bureau internatio­nal du travail (BIT), Wafa Abdelkader, ont participé à ce débat. Cette dernière a insisté sur la nécessité pour l’Etat tunisien de se conformer à l’ensemble des convention­s et chartes internatio­nales qui stipulent le respect des droits syndicaux et de mettre en place les mécanismes qui garantisse­nt l’exercice de ce pluralisme syndical.

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