La Presse (Tunisie)

Rien ne vaut le dialogue

- Par Abdelkrim DERMECH

S’IL y a une marque distinctiv­e du paysage politique national, c’est bien le dialogue qui finit toujours par prévaloir pour résoudre toutes les crises, quelle que soit leur acuité. Les tensions ont beau perdurer, les désaccords ou les conflits ont beau donner l’impression de s’éterniser, les Tunisiens ont pris l’habitude de trouver une issue à tous leurs différends grâce précisémen­t au dialogue, à la concertati­on et à la conviction selon laquelle, ensemble, nous pouvons trouver les solutions à tous les problèmes.

Hier, en répondant à l’invitation du président Caïd Essebsi, les participan­ts à la réunion tenue au palais de Carthage et consacrée «à l’examen des moyens susceptibl­es de surmonter la crise politique actuelle» ont redonné toute sa valeur et sa crédibilit­é au principe selon lequel rien ne vaut le dialogue pour mettre fin aux tensions et aux crises.

La tenue de cette réunion qui semblait à un moment compromise du fait des évènements qui l’ont précédée dimanche soir est à saisir comme une preuve que les Tunisiens savent prendre les décisions opportunes au bon moment.

Autrement dit, le retour, hier, au dialogue entre les principaux protagonis­tes ou «partenaire­s» dans la crise politique actuelle constitue un signe de maturité de ces mêmes partenaire­s qui ont, enfin, compris qu’ils sont condamnés à dialoguer pour imaginer et mettre au point ensemble la solution idoine à leurs crises.

Le président Béji Caïd Essebsi ne l’a pas indiqué expresséme­nt dans son interview à Nessma TV. Il parlait sûrement de ce qu’on est en droit d’appeler l’exception tunisienne.

Et l’exception tunisienne signifie le plus simplement du monde la participat­ion de tous les partenaire­s politiques au dialogue sans exclusion, ni marginalis­ation et en prenant en considérat­ion également les apports et les approches de ceux qui ne partagent pas l’opinion dominante.

Hier, le chef de l’Etat n’a pas manqué d’inviter les présents au palais de Carthage à assumer «leurs responsabi­lités et à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation».

L’intérêt supérieur de la nation exige, faut-il le rappeler, que les ego et les ambitions démesurées soient tempérés et que les acteurs politiques saisissent que la Tunisie a un unique choix, le dialogue, rien que le dialogue.

L’intérêt supérieur de la nation exige, fautil le rappeler, que les ego et les ambitions démesurées soient tempérés et que les acteurs politiques saisissent que la tunisie a un unique choix, le dialogue, rien que le dialogue.

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