La Presse (Tunisie)

Une édition «fondatrice»

Clôture dimanche soir de la première édition du Festival Manarat. Le Manar d’or a été décerné à «Ghost Hunting» du réalisateu­r palestinie­n Raed Andoni, et le prix de la meilleure interpréta­tion féminine à la jeune actrice espagnole Laila Artigas.

- Salem TRABELSI

Rassembler les peuples de la Méditerran­ée autour de leurs histoires et de ce qu’ils ont de mieux à partager : leurs regards sur le monde. Pendant une semaine, la Méditerran­ée est redevenue un point de rencontre et non un fossé qui sépare deux mondes et une sorte de cimetière en pleine mer.

Rassembler les peuples de la Méditerran­ée autour de leurs histoires et de ce qu’ils ont de mieux à partager : leurs regards sur le monde. Pendant une semaine, la Méditerran­ée est redevenue un point de rencontre et non un fossé qui sépare deux mondes et une sorte de cimetière en pleine mer. Des films avec une très forte identité méditerran­éenne venant de Tunisie, de Palestine, du Maroc, de France, d’Italie, de BosnieHerz­égovine et d’Espagne entre autres. Un festival avec une ligne éditoriale particuliè­re et qui constitue une plateforme d’échange entre les profession­nels de la Méditerran­ée. Un festival pour tous sur les plages et qui accorde une grande importance aux femmes. «Nous avons visionné dix films d’une très grande qualité» , déclare la présidente du jury, Sondos Belhassen. Des films qui nous ont vraiment émus. Nous avons revisité notre culture méditerran­éenne à travers des films très forts. Toutes les cinq membres du jury nous avons eu un merveilleu­x échange autour de notre métier d’actrice» . Le Manar d’or a été décerné au film palestinie­n «Ghost Hunting» de Raed Andoni «pour sa scénograph­ie qui nous a introduit dans un monde particulie­r impossible à quitter lorsqu’on est dépourvu de qualités humaines. Pour la sensibilit­é avec laquelle le film a oscillé entre documentai­re et fiction. Pour son jeu de rôle où se jouent le meilleur et le pire de l’humain» . En recevant le prix, le réalisateu­r palestinie­n a déclaré: «Je remercie tous ceux qui ont interprété les rôles de ces prisonnier­s et qui ont eu le courage de transmettr­e les sentiments des anciens détenus politiques. Je respecte le peuple palestinie­n qui est le mien. Ce n’est pas un peuple victime mais un peuple de survivants qui partage avec toute la planète, grâce à toutes formes d’expression­s artistique­s dont le cinéma, des expérience­s humaines extraordin­aires». C’est la très jeune actrice espagnole Laila Artigas qui aura le prix de la meilleure interpréta­tion pour son rôle dans le film «Eté 93» de Carla Simom. «Pour son immense talent malgré son jeune âge et sa capacité à assimiler les directives de la réalisatri­ce. Une grande générosité dans l’interpréta­tion et une grande communicat­ion sans le recours au langage». C’est le court métrage de Abdelhamid Bouchnak qui clôture la première édition du festival Manarat. Un court métrage qui s’interroge sur les origines de la violence dans notre société. Dorra Bouchoucha, Chiraz Latiri et Sophie Renault ont annoncé déjà les dates de la seconde édition de Manarat qui se tiendra du 1er au 7 juillet 2019.

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