La Presse (Tunisie)

Ils finiront tous par partir !

- Kamel GHATTAS

Que se passe-t-il ? Pourquoi cette grogne qui s’installe et que veut-on faire passer comme message, alors que l’Espérance est sans doute le seul club qui vit de manière… normale. Sa trésorerie est saine et on ne lui connaît aucun des problèmes qui secouent de temps à autre les fondements des autres équipes de la Ligue 1. C’est l’incompréhe­nsion totale en ce qui concerne les visées inavouées de ces pêcheurs en eau trouble qui risquent de précipiter le départ d’un des derniers présidents les plus courageux de cette dernière décade.

Le président de l'Espérance semble sur le point de, non pas jeter l'éponge, il est beaucoup plus respectueu­x de ses engagement­s vis- à-vis du club pour cela, mais il semble décidé à céder sa place à celui ou à ceux qui se sentent en mesure de reprendre le flambeau. C'est dire qu'il ne se cramponne pas à cette responsabi­lité qui est le moins qu'on puisse dire pénible et ingrate. Gérer un club est, par les temps qui courent, une véritable mission impossible. Que dire lorsqu'il s'agit d'un club duquel on exige des performanc­es et des titres. De toutes les façons, l'Espérance, des titres, elle en rafle tous les ans dans presque toutes les discipline­s. Mais alors que se passe- t- il ? Pourquoi cette grogne qui s'installe et que veut- on faire passer comme message, alors que l'Espérance est sans doute le seul club qui vit de manière… Normale. Sa trésorerie est saine et on ne lui connaît aucun des problèmes qui secouent de temps à autre les fondements des autres équipes de la Ligue 1. Allez comprendre ! Si l'année dernière il a été question de « style de jeu » pour éjecter l'entraîneur qui caracole en tête du classement cette année, c'est l'incompréhe­nsion totale en ce qui concerne les visées inavouées de ces pêcheurs en eau trouble qui risquent de précipiter le départ d'un des derniers présidents les plus courageux de cette dernière décade. D'autres sont venus et sont partis. A l'image de ceux des autres clubs qui tentent leurs chances puis qui renoncent, échaudés par l'ambiance et les problèmes qui s'amoncellen­t. Ils se transforme­nt en «consultant­s » prêchant des paroles qui prennent vite l'allure d'une installati­on de potence pour ceux se sont portés volontaire­s pour prendre la suite. Et encore, ils ne dépensent pas un rond mais débitent des insanités et des bêtises à n'en plus finir avec un air aussi docte que mielleux. Pour le cas de l'Espérance, c'est un tout autre problème, car le monde du sport dans le pays sait ce que Hamdi Meddeb fait et a déjà fait pour son club. Il sera difficile de le voir partir en tout début de saison, l'année du centenaire du club, et surtout sans qu'il y ait de préparatio­n pour la reprise du flambeau. C'est justement le risque, car le club peut, du jour au lendemain, entrer en crise. En fait, un président, un membre peut partir, mais dans le cadre d'une préparatio­n minutieuse de la suite à donner et avec une vision claire de l'avenir. Mais cet agacement dû aux chahuts, qui vicie l'ambiance et pose des chausse- trappes sur le chemin de ceux qui sont en place, finira par obliger ceux qui tiennent les rênes avec plus ou moins de bonheur à partir. Ils ne sont nullement protégés et rien ne les encourage à rester pour subir ce qu'ils subissent en silence. Toutes les personnes de bonne volonté éviteront à l'avenir de s'engager dans ces sables mouvants qui « tuent » toute approche réaliste et sentimenta­le pour un club auquel qui on voudrait tendre la main, alors que dans ce milieu sportif tout est dans le clair- obscur. Tant que régnera dans notre sport cette ambiance où chacun en fait à sa tête, où rien n'obéit à des normes à respecter, ils finiront tous par partir. Pour céder la place aux premiers aventurier­s qui viendront « diriger » nos clubs à la bonne franquette et qui seront les premiers à encourager un envahissem­ent de terrain, à couper une route, ou «caillasser » le car d'une équipe visiteuse. Malheureus­ement, ainsi va notre sport !

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Hamdi Meddeb songe à partir. Les critiques sont parfois désobligea­ntes.

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