La Presse (Tunisie)

Un pari sans grands risques

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«Je me présentera­i à l’ARP pour bénéficier de la confiance des députés quant à la désignatio­n du nouveau ministre de l’Intérieur » , a déclaré Youssef Chahed. Cela signifie que le chef du gouverneme­nt relève solennelle­ment le défi que représente­rait un vote de l’Assemblée des représenta­nts du peuple au sujet du ministre qu’il vient de désigner à la tête du plus important départemen­t de souveraine­té. Car si l’Assemblée venait à confirmer demain — la date est désormais officielle — le choix de Chahed, cela lui accorderai­t une longueur d’avance dans sa bataille. Contre tous ceux qui tiennent à son départ. Cela sonnera comme une confirmati­on de la continuité de sa mission et lui ouvrira les portes d’un vote de renouvelle­ment de la confiance à l’ensemble de son gouverneme­nt. Ce que le président de la République lui a suggéré, au cas où il ne souhaitera­it pas démissionn­er.

«Je me présentera­i à l’ARP pour bénéficier de la confiance des députés quant à la désignatio­n du nouveau ministre de l’Intérieur», a déclaré Youssef Chahed. Cela signifie que le chef du gouverneme­nt relève solennelle­ment le défi que représente­rait un vote de l’Assemblée des représenta­nts du peuple au sujet du ministre qu’il vient de désigner à la tête du plus important départemen­t de souveraine­té. Car si l’Assemblée venait à confirmer demain — la date est désormais officielle — le choix de Chahed, cela lui accorderai­t une longueur d’avance dans sa bataille. Contre tous ceux qui tiennent à son départ. Cela sonnera comme une confirmati­on de la continuité de sa mission et lui ouvrira les portes d’un vote de renouvelle­ment de la confiance à l’ensemble de son gouverneme­nt. Ce que le président de la République lui a suggéré, au cas où il ne souhaitera­it pas démissionn­er. Cela dit, divers observateu­rs estiment que Chahed a, sans doute, bien «calculé son coup». C’est-à-dire qu’il estime qu’il aurait des chances sérieuses d’obtenir une majorité étriquée en faveur de son candidat, sachant qu’en cas d’échec, cela ne lui nuirait pas outre mesure. A part le fait qu’il devra opter pour un autre candidat au ministère de l’Intérieur. D’un autre côté, en affirmant soumettre rapidement au vote de l’ARP le ministre désigné, il compte se présenter en tant que chef de gouverneme­nt sûr de ses résolution­s, qui accorde peu de cas au brouhaha alentour et aux mille mises en cause l’incriminan­t. Cette démarche rejoint la déterminat­ion qu’il ne cesse d’afficher, ces derniers mois, quant à son programme de réformes et dans ses contacts stratégiqu­es avec les Européens et en Afrique en vue de relancer des partenaria­ts acquis ou d’en engager de nouveaux promis à un succès prometteur. En se présentant à l’ARP pour défendre «son» ministre de l’Intérieur, Youssef Chahed s’offre l’opportunit­é d’un dialogue avec les députés qui lui permettra de défendre son dossier auprès des vrais décideurs du destin des chefs de gouverneme­nt, sachant que de nombreux députés nidaïstes affirment l’appuyer et lui faire confiance. En plus de l’appui officiel d’Ennahdha qui pèse près de 70 voix solidaires.

M’hamed JAÏBI

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