Plus de 1.500 médecins risquent de quitter la santé publique
La situation est inquiétante selon le Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt)
Un départ de plus de 1.500 médecins du secteur de la santé publique sera enregistré en 2018-2019. Ce nombre sera de l’ordre de 2.700 médecins en 2022, a indiqué le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Noureddine Tabboubi. Intervenant en marge des travaux du congrès du syndicat des médecins, des médecins dentistes et des pharmaciens de la santé publique, tenu à Hammamet, Tabboubi a rappelé que près de 55% des étudiants refusent de retourner en Tunisie, tirant ainsi la sonnette d’alarme et mettant en garde contre la menace qui secoue le système de la santé publique face notamment à une infrastructure délabrée, une absence des équipements et des matériels en plus des conditions de travail difficiles et un manque de plus de 300 médicaments. La tension entre le malade et l’établissement de santé publique s’explique par l’ab- sence de moyens permettant de garantir le droit à la santé, a estimé Tabboubi, rappelant que le déficit financier des établissements de santé publique a atteint près de 700 millions de dinars à cause notamment de la situation critique des caisses sociales. L’amélioration des conditions de travail et financières des médecins de la santé publique forme un pilier permettant de promouvoir le système de la santé publique, a encore dit Tabboubi, souli- gnant que les ministères de la Santé et de l’Education doivent être classés des ministères de souveraineté. Pour sa part, le secrétaire général sortant du syndicat des médecins et médecins dentistes, Sami Souihli, a lancé un cri d’alarme face à la situation détériorée du secteur de la santé publique, appelant à conjuguer les efforts pour sauver cet acquis dont le premier bénéficiaire est le citoyen.