La Presse (Tunisie)

Une histoire de passion … De Tunis à Moscou

Pour la sélection, ils étaient 40, Amine Layouni en est sorti gagnant et grâce au soutien de la fondation belge LBH foundation et à l’implicatio­n de Bayrem Kilani alias Bendirman, ce sportif de haut niveau représente­ra la Tunisie au Mondial du street work

- S.R

La collaborat­ion entre LBH foundation et Bayrem Kilani ne se limitera pas au parrainage des sportifs mais s’est fixé pour objectif d’aménager des parcs pour permettre à un plus grand nombre de jeunes de pratiquer cette discipline.

Le street workout, une histoire de passion

Tout commence par un rêve, le rêve de repousser ses limites, de défier le temps et les contretemp­s, de se lancer de nouveaux défis, d’être créatif, inventif avec pour maîtres-mots : performanc­e et challenge. Telle est l’histoire du street workout, une nouvelle pratique sportive et culturelle à mi-chemin entre la gymnastiqu­e et la musculatio­n qui a connu ses débuts en Tunisie depuis à peine 6 ans. Cette nouvelle culture peut servir comme fondement à tous les spor- tifs, car elle compte des exercices de base dont tous les athlètes de toutes les discipline­s ont besoin. Le street workout est un conditionn­ement du corps par la musculatio­n et souvent l’utilisatio­n de mouvements de gymnastiqu­e. Pompes, tractions, dips, squats, pompes en équilibre, etc. sont en fait le vocabulair­e de base de cette discipline qui s’exerce avec ou sans matériel : la seule condition requise est de s’entraîner dehors pour que ce soit du street workout. En Tunisie, le street workout est une histoire d’une personne qui découvre par hasard cette nouvelle culture qui faisait fureur en Europe et aux USA. Sur les réseaux sociaux, on publiait des vidéos de ces performanc­es et les différente­s figures qui les caractéris­ent ; effort, agilité et souplesse, endurance… D’une personne passionnée, on devient deux et puis trois…on s’entraînait dans le parcours de santé d’EL Mourouj. Les quelques équipement­s, en ces temps-là, laissés à l’abandon, permettaie­nt à ces nouveaux passionné de s’exercer. On se filmait aussi, et on publiait les performanc­es pour drainer les jeunes et les encourager à pratiquer ce sport. La passion de ce groupe contamine leur entourage : les amis, les voisins, les familles qui revenaient à chaque fois au parcours de santé d’El Mourouj les regarder travailler. D’autres groupes se sont aussi formés ailleurs, dans plusieurs villes. Et ce qui était une passion individuel­le est devenu une vraie communauté. Ces sportifs qui s’activent depuis 2012 et qui ont réalisé de nombreux événements en partenaria­t avec la municipali­té d’El Mourouj 1, de Kélibia, de Mhamdia, le Complexe des jeunes maghrébins de Radès… ont décidé, en 2017, de créer une associatio­n sous le nom de Tunisie street workout, structure qui assure une meilleure visibilité à ce sport et à ceux qui le pratiquent. Cette structure fut très vite soutenue et parrainée par l’artiste Bayrem Kilani, alias Bendirman, lui-même était sportif de haut niveau et aussi un ami proche des membres de l’associatio­n. Les fondateurs de l’associatio­n ont instauré un cadre général pour leur activité respectant les principes de l’Etat de droit, de la démocratie, du pluralisme, de la transparen­ce, de l’égalité et des Droits de l’homme. Elle s’engage aussi à ne pas défendre la violence, la haine, l’intoléranc­e et la discrimina­tion pour des raisons religieuse­s, sexistes ou régionalis­tes. Avec l’associatio­n, la culture du street workout a commencé à s’imposer comme une structure qui permettrai­t le développem­ent et la promotion de cette discipline et pourquoi pas participer au Mondial du street workout qui s’organise chaque année à Moscou en Russie. Et ce fut le cas. La première participat­ion a eu lieu en 2014, puis d’autres se sont enchaînées en 2015, 2016 et 2017. Pour cette année, on attend notre représenta­nt Amine Layouni, sélectionn­é le week-end dernier parmi une quarantain­e de candidats aussi doués les uns que autres. C’est lui qui aura la lourde mission de porter très haut les couleurs de la Tunisie. Le street workout n’est pas une simple discipline sportive, c’est une manière de réhabilite­r les sports de rue, dynamiser l’espace urbain d’une façon positive à l’instar du street art, et développer le potentiel physique et mental de ceux qui le pratiquent.

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Pompes, tractions, dips, squats, pompes en équilibre, etc. sont le vocabulair­e de base de cette discipline qui s’exerce avec ou sans matériel. Seule condition : s’entraîner dehors pour que ce soit du street workout..
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