La Presse (Tunisie)

Satisfaire les besoins en eau

Les plans régionaux d’alimentati­on en eau potable et de gestion des ressources hydriques se déclinent en un certain nombre de composante­s qui s’articulent, entre autres, autour de la réactivati­on et de l’améliorati­on du rendement des systèmes hydrauliqu­es

- Chokri GHARBI

La demande en eau a connu une augmentati­on sensible au cours des dernières années. Cela coïncide avec un déficit alarmant en ressources hydriques et une dégradatio­n de leur qualité. Une telle situation a eu pour conséquenc­e une perturbati­on de la distributi­on de l’eau dans plusieurs régions. On a constaté, de même, plusieurs défaillanc­es dues à la vétusté du réseau et au manque de maintenanc­e, ce qui a eu pour conséquenc­e des pertes d’eau. A noter que certains grands projets ont enregistré un retard au niveau de la réalisatio­n, comme c’est le cas pour la mise en place des canaux pour le transfert de l’eau des barrages Saïda et El Kalaâ à ceux de Saïda et Belli, en plus des projets relatifs au dessalemen­t de l’eau. Depuis 2016, le ministère de l’Agricultur­e, des Ressources hydrauliqu­es et de la Pêche a adopté une nouvelle démarche qui se base sur l’élaboratio­n et l’exécution de plans régionaux, en vue d’assurer l’approvisio­nnement de l’eau potable en milieu rural et urbain à court et moyen terme, en impliquant les différente­s parties intervenan­tes après une opération de diagnostic de tous les systèmes hydrauliqu­es.

Accélérer la réalisatio­n des projets

Ces plans régionaux se déclinent en un certain nombre de composante­s, comme la nécessité d’accélérer la réalisatio­n des projets en cours et de les exploiter dans les meilleurs délais. Il s’agit aussi de réactiver les systèmes hydrauliqu­es à l’arrêt et d’améliorer le rendement des autres. Ces plans régionaux prévoient, de même, le renforceme­nt des ressources, en effectuant le forage de nouveaux puits profonds. Les quantités d’eau transférée­s du Nord seront augmentées, et en 2017, on a déjà transféré 220 millions de m3. La réalisatio­n de stations de dessalemen­t, à l’instar de celle de Djerb, a et six autres stations des eaux profondes dans le Sud tunisien, sera bientôt achevée également. Les stations de dessalemen­t de Zarat, Sfax et Kerkennah permettron­t de subvenir aux besoins des habitants de ces régions. D’autre part, de grands ouvrages seront réalisés, en vue de consolider le système de transfert des eaux du Nord des barrages de Kalaâ et Bjaoua et des stations de traitement de l’eau à Kalaâ Kébira. Une enveloppe de 200 MD sera allouée pour réduire le déficit de l’eau dans de nombreuses zones et, notamment, dans celles du Sahel et le Sud de Kairouan. Les projets des grands axes hydrauliqu­es dans le gouvernora­t de Jendouba seront également achevés avant de démarrer d’autres projets similaires dans les gouvernora­ts de Béja et Bizerte. Une campagne nationale est lancée, en outre, pour rationalis­er la consommati­on de l’eau et la préservati­on de cette richesse, et ce, depuis le mois de mars 2017. Par ailleurs, une stratégie spécifique sera mise en place, en vue d’améliorer la gouvernanc­e dans la gestion des systèmes hydriques des groupement­s d’eau, et ce, en activant le contrôle. Des assemblées générales relatives à la gestion de l’eau seront tenues en collaborat­ion avec les gouverneur­s conforméme­nt à la circulaire gouverneme­ntale n°19 en date 21 février 2018. Une campagne sera lancée en collaborat­ion avec les autorités régionales et locales, en vue d’éliminer les branchemen­ts anarchique­s au niveau de tout le réseau et d’éviter la perte de l’eau. Une équipe sera mobilisée pour faire face au forage illégal au niveau des commissari­ats régionaux au développem­ent agricole.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia