Qu’avons-nous préparé ?
Deux ans après Rio et deux autres avant Tokyo : sans évaluation et pas encore un plan de préparation qui aurait dû être appliqué il y a un bon moment
Tokyo, c’est déjà pressant et c’est pour demain. Aujourd’hui, on n’a aucune idée de ce qu’on a préparé pour cette joute de haut niveau. Et on peut se demander si quelque chose a été préparé. A l’heure où les bras de fer et les magouilles des coulisses dans les fédérations, à l’heure où les membres du Cnot se livrent des conflits de pouvoir et d’ambitions personnelles, à l’heure où le ministère des Sports vit aussi le malheur de la lourde bureaucratie et l’incompétence à tous les niveaux, le programme de la préparation olympique est une variable inconnue. On nous répondra, comme d’habitude, que le département d’élite au ministère des Sports et les fédérations sportives concernées par les Jeux olympiques ont commencé à désigner les athlètes ciblés et qu’un programme est en train d’être élaboré. On nous dira que le Cnot sera associé, et en fin de compte on ne sait pas comment ça se passe d’autant que l’Etat n’est plus capable d’injecter beaucoup de fonds en ces temps de crise. Vraiment, c’est le flou total, sans oublier que les athlètes médaillables dans deux ans se lamentent de l’absence du soutien financier de leurs fédérations et de la tutelle. On parle même de conflit entre eux et la tutelle. Dans ce paysage flou et ces tiraillements dans le sport, les Jeux olympiques 2020 frappent à la porte. Et comme d’habitude, on se réveillera tard pour rattraper le temps perdu. Ce sera alors une question de chance et de génie des athlètes, mais pour les Jeux olympiques, on sait tous qu’une médaille coûte cher non seulement en argent, mais aussi en temps et en savoir.