Aller de l’avant
AU-DELÀ des vicissitudes qui ont marqué à l’ARP le vote de confiance au ministre de l’Intérieur, au terme d’une séance plénière extrêmement difficile et tendue, où le peuple tunisien a assisté en direct à un débat kafkaïen, avec des critiques acerbes au chef du gouvernement par son propre parti, la question qui se pose pour l’instant est de savoir si cette majorité va se traduire dans les faits pour permettre au chef du gouvernement de s’atteler au plus vite aux grands dossiers et aux grandes réformes qu’attend le pays.
Pour le peuple, qui est de plus en plus dans le désarroi, et qui n’en peut plus avec les crises partisanes à répétition, l’essentiel réside en la capacité du gouvernement de venir à bout des grandes difficultés que le pays endure dans son quotidien. Les tiraillements politiques, les luttes intestines, la fuite en avant devant les problèmes du pays sont plus que jamais un motif d’angoisse pour un peuple qui ne sait plus où donner de la tête.
Pour rester réaliste, et également positif, nous savons que les divergences et les querelles intestines qui traversent le parti Nida Tounès vont perdurer. Mais si toutes les bonnes volontés se mobilisent — et ce n’est pas à exclure — cela pourrait être d’un secours précieux pour le chef du gouvernement pour lui permettre d’aller de l’avant dans la réalisation des réformes entamées par son gouvernement. À quelques mois des élections législatives et présidentielle, il est impératif pour notre pays de gagner ce combat contre le temps pour progresser dans la réalisation des objectifs de la révolution.
Savoir transcender les choses et sortir des sentiers battus, en privilégiant l’essentiel sur l’important, c’est ce qui est demandé aujourd’hui au gouvernement qui, moyennant des changements majeurs en son sein, pourrait, avec l’appui dont il dispose, comme il ressort du vote de confiance de samedi, repartir de plus belle. Pour être efficace, le travail sur les prochains mois devra être mis à l’abri des luttes partisanes. Le gouvernement devra être resserré, la compétence primer sur l’allégeance. Le chef du gouvernement l’a rappelé avec force à l’ARP : la patrie avant les partis. Réparer pour avancer est pour le moment la chose qui paraît la plus raisonnable, le temps étant très serré et court, quelques mois, sans plus, nous séparent des prochaines grandes échéances politiques.
Pour être efficace, le travail sur les prochains mois devra être mis à l’abri des luttes partisanes. le gouvernement devra être resserré, la compétence primer sur l’allégeance. le chef du gouvernement l’a rappelé avec force à l’ArP : la patrie avant les partis