La Presse (Tunisie)

John Isner, titré pour la 5e fois

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Il est chez lui ! John Isner (9e) a, comme l’an passé, pris le dessus sur Ryan Harrison 5-7, 6-3, 6-4 en finale du tournoi d’Atlanta. Le premier des deux Américains, tête de série numéro 1, a été solide jusqu’à la dernière marche en dominant notamment l’Australien Matthew Ebden (55e), tête de série numéro 4 en demies, un des hommes en forme de cet été. Lui, qui a fourni de nombreux efforts à Wimbledon avec ce match long de 6h36 contre Kevin Anderson, a, semble-t-il, bien récupéré avec ce 5e titre à Atlanta et surtout son 14e titre en carrière. Malgré beaucoup d’opportunis­me dans la première manche en remportant la seule balle de break du set, Ryan Harrison a connu plus de difficulté­s durant le reste de la partie. Mais la frustratio­n concerne la deuxième manche pour Harrison. Aucune balle de break convertie sur les 4 obtenues... De quoi s’en vouloir d’autant plus que Big Johnny a remporté sa seule balle de break du set pour recoller à une manche partout. Touché au moral, Ryan Harrison a perdu pied et son service a perdu en efficacité de manière significat­ive. Seulement 34% de points remportés derrière sa seconde balle quand John Isner n’a perdu que 5 points sur sa mise en jeu durant la dernière manche. Avec un break en poche dès le début du troisième set, l’opportunit­é était trop belle pour John Isner qui a pu lever les bras victorieus­ement et qui après une demi-finale à Londres confirme avec un titre chez lui. Première partie d’été exceptionn­elle de la part du géant américain.

Faut-il avoir peur d’Isner ?

Neuvième mondial, John Isner réalise l’une des plus belles saisons de sa carrière. Demi-finaliste à Wimbledon, vainqueur d’un master1000 à Miami, lauréat ce dimanche à Atlanta, le géant américain est-il un vrai outsider pour le tournoi US ou est-il simplement un joueur du Top 10 qui profite de l’absence de quelques ténors. Il semble utile de se poser la question. L’appétit vient en mangeant. C’est ce que l’on peut dire pour John Isner qui est presque un doyen du circuit du haut de ses 208 cm et fort de ses 33 ans. «Jamais, je n’aurai pu penser que j’allais pouvoir à nouveau m’imposer ici» a expliqué celui qui vient de faire la passe de 2, voire de 5, puisqu’à Atlanta, il a toujours soulevé le trophée depuis 2013 sauf en 2017. Si cette victoire dans un tournoi ATP250 ne peut nous enivrer, force est quand même de constater que John Isner arrive en forme pour cette saison sur dur aux USA, son jardin. Si l’on regarde l’ensemble de ses résultats en 2018, on peut constater que c’est son titre à Miami qui l’a lancé et aussi que malgré ses efforts, la terre battue n’est pas une surface où il se sent à l’aise.

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