La Presse (Tunisie)

Le PSG organise sa défense

Le Paris Saint-Germain va renforcer son secteur défensif avec l’arrivée de Jérôme Boateng ou Leonardo Bonucci. Ce qui entraînera­it une concurrenc­e terrible en charnière centrale. Mais au vu de l’effectif actuel, pas sûr que le club de la capitale recrute

-

Sur le papier, les noms font rêver. Le premier est allemand, possède une armoire à trophée aussi grande que son mètre 92 et a l’avantage d’être dans la force de l’âge (29 ans). Son club, le Bayern Munich, semble d’accord pour s’en séparer en échange d’un gros chèque et des discussion­s entre les Bavarois et le Paris Saint-Germain ont déjà débuté. Le second est italien, ressemblai­t au meilleur défenseur central du monde il y a encore une année et dispose d’une immense expérience à la hauteur de ses 31 bougies. Là encore, son employeur milanais ne paraît pas contre un départ que luimême réclame, même si la piste est moins chaude du côté du club de la capitale.Voilà donc pour les rumeurs. Annoncés l’un et l’autre comme partants probables, Jérôme Boateng et Leonardo Bonucci ont immédiatem­ent été cités pour renforcer la défense parisienne. Histoire de rajouter un peu de piment au mercato du champion de France et dans l’optique de protéger les cages de la première recrue de choix, à savoir Gianluigi Buffon. Sur le plan sportif, un tel transfert viendrait assurément apporter une belle pagaille dans les rangs du PSG et dans la tête de Thomas Tuchel. Le successeur d’Unai Emery devrait en effet choisir la compositio­n de sa charnière centrale titulaire entre Thiago Silva, Marquinhos, Presnel Kimpembe, et donc Bonucci/Boateng. On a vu plus faible, comme concurrenc­e. Le trio SilvaKimpe­mbe-Marquinhos, justement. A elle seule, cette triplette de qualité est une raison valable —aux yeux de ses dirigeants— de considérer l’achat d’un monstre défensif comme inutile. Non seulement parce que compter sur trois valeurs sûres pour deux postes s’avère suffisant, mais également parce que le triumvirat (qui a très souvent répondu aux attentes) ne mérite pas de voir son temps de jeu amoindri par rapport à la saison dernière. Sans compter que sur le plan économique, le PSG, bien que balèze, se tient toujours debout sur un trapèze et ne souhaite pas souffler sur les braises, vu que le fair-play financier ne propose ni trêve ni grève. Or, Boateng coûterait très cher —on parle de cinquante à soixante millions d’euros—, et son salaire comme celui de Bonucci est loin d’être négligeabl­e.

Défense à trois, Savić et... Diarra

Sans oublier que les priorités de recrutemen­t fixés par Tuchel concernent un arrière gauche et un milieu de terrain, pour lesquels il faudra nécessaire­ment claquer pas mal d’argent. Reste une question : comment s’organiser si le technicien allemand, adepte de la polyvalenc­e tactique, opte sur le long terme pour une compositio­n à trois défenseurs centraux, comme il l’a déjà proposée durant les matchs de préparatio­n (son équipe évoluait alors en 3-5-2 en possession de la balle et en 5-3-2 à sa perte) ? Dans ce contexte, une arrivée pourrait alors être bienvenue, même à moindre coût (Stefan Savić aurait par exemple été proposé par l’Atletico Madrid). Sans renfort, la solution pourrait cependant s’appeler... Lassana Diarra, que beaucoup voyaient pourtant quitter la capitale quelques mois seulement après son arrivée infructueu­se. L’ancien internatio­nal de Chelsea, Arsenal ou Marseille, a, contre toute attente, été essayé en charnière centrale lors de la rencontre amicale opposant son club au Bayern Munich durant l’Internatio­nal Champions Cup (défaite 3-1). Bingo : son nouvel entraîneur a plus qu’apprécié la performanc­e de celui qui était pour l’occasion capitaine et qui faisait figure de grand frère aux côtés des méconnus Kévin Rimane (axe gauche) et Loïc Mbe Soh (axe droit). «Lass a joué à la fois comme un numéro 5 et un numéro 6. Et il a été fantastiqu­e, a félicité l’ex-coach du Borussia Dortmund. Il a été très bon dans l’organisati­on, il était toujours en alerte, très concentré. Mais il s’est aussi montré très sécurisant avec le ballon pour ses coéquipier­s». De là à en faire un possible titulaire en huitièmes de finale de Ligue des Champions ? Pourquoi pas. Après tout, cette option aurait le mérite de limiter les coûts. Et tant pis pour le caractère sexy des noms Boateng ou Bonucci.

 ??  ?? Bonucci, une valeur sûre
Bonucci, une valeur sûre

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia