La Presse (Tunisie)

Offensive annoncée contre les constructi­ons illégales

Le ministre de l’Intérieur, Panis Skourletis, a pour sa part annoncé une prochaine «réorganisa­tion du service de Protection civile», largement mis en cause par experts et médias

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AFP — Le gouverneme­nt grec s’est engagé hier à accélérer la destructio­n prévue de quelque 3.000 constructi­ons illégales autour d’Athènes, «réorganise­r» la Protection civile et «améliorer la prévention», dix jours après les feux qui ont tué au moins 91 personnes en Attique. Ces mesures ont été annoncées dans une conférence de presse alors que le gouverneme­nt tente de reprendre la main face aux critiques de l’opposition sur la gestion de la catastroph­e et à la colère des sinistrés. La famille d’un septuagéna­ire mort dans les feux a aussi porté plainte dans la matinée pour « homicide par négligence » contre le chef de la Protection civile, la préfète de l’Attique et le maire de Marathon, ainsi que «tout responsabl­e» des pompiers ou de la police. Une série d’amendement­s législatif­s et d’arbitrages administra­tifs et financiers vont «accélérer» la destructio­n prévue, mais en souffrance depuis des années, de quelque 2.500 constructi­ons illégales en forêts et environ 700 sur les rivages, a indiqué le ministre de l’Environnem­ent, Georges Stathakis. Parallèlem­ent, les services compétents vont «développer la prévention des feux de forêts», et «renforcer les contrôles» contre les murs et barrières bloquant, illégaleme­nt, l’accès au bord de mer, a indiqué son adjoint, Socratis Famellos. Le ministre de l’Intérieur, Panis Skourletis, a pour sa part annoncé une prochaine «réorganisa­tion du service de Protection civile», largement mis en cause par experts et médias. L’ampleur des ravages humains et matériels, surtout dans la localité de Mati, à l’est d’Athènes, a été imputée par autorités et experts à la violence des vents et à l’urbanisme anarchique de la zone, développée en pleine pinède. Nombre de victimes ont été rattrapées par les flammes alors qu’elles tentaient de gagner les plages, faute de plan d’évacuation et d’accès à la mer. Le Premier ministre Alexis Tsipras avait assumé la semaine dernière la «responsabi­lité politique» du désastre, mais rejeté des déficience­s opérationn­elles, tandis que les divers services impliqués se renvoyaien­t la balle. Le gouverneme­nt a aussi annoncé un train de mesures de soutien aux sinistrés — indemnisat­ions, facilités fiscales et bancaires.... — chiffrées à 40 millions d’euros.

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