Persévérer dans la sensibilisation
S’AGISSAIT-IL d’une opération terroriste organisée par les «jihadistes» retranchés dans les montagnes de Kasserine pour accueillir à leur manière le nouveau ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, ou d’une simple opération de braquage qui a visé une agence bancaire, comme il se produit dans toutes les villes du monde ?
La question est à poser sérieusement, d’autant plus que les Tunisiens ont vécu mercredi 1er août sous l’effet de la panique générale et de la crainte de voir les terroristes revenir et agir au vu et au su de tout le monde en plein jour, comme si les sécuritaires ne pouvaient pas ou ne voulaient pas les affronter.
Panique et crainte cultivées et poussées à leur paroxysme à cause des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et aux informations détaillées répandues sur Facebook sans prendre en considération la nécessité de vérifier ces informations et de s’adresser aux sources officielles, c’est-à-dire les pouvoirs sécuritaires censés détenir la vérité et ayant la responsabilité de rassurer les citoyens en les tenant à l’écart des manipulations et des professionnels de l’intox.
Hier, le nouveau ministre de l’Intérieur a parlé le langage de la vérité et de la raison en soulignant que personne n’est en mesure de qualifier l’opération de Kasserine d’acte terroriste ou de simple braquage tant que les enquêteurs n’ont pas livré leur verdict et tant que la justice n’a pas dit son mot.
Le discours du nouveau ministre de l’Intérieur tranche, en réalité, avec ce phénomène de précipitation, avec cette tendance à devancer le travail de la justice et à prétendre détenir la vérité.
Pourtant, les événements que le pays a vécus depuis l’avènement de l’hydre terroriste nous enseignent qu’il faut s’armer de patience et se comporter avec le maximum de vigilance en faisant valoir la voix de la raison pour ne pas tomber, justement, dans le piège des terroristes et répandre la panique et la peur qu’ils cherchent à créer au sein de la population.
On ne saura jamais insister sur l’importance du rôle que les médias sont appelés à assumer dans pareilles circonstances. Et même si des erreurs continuent à être commises, il faut persévérer dans la sensibilisation et la conscientisation.
Hier, le nouveau ministre de l’Intérieur a parlé le langage de la vérité et de la raison en soulignant que personne n’est en mesure de qualifier l’opération de Kasserine d’acte terroriste ou de simple braquage tant que les enquêteurs n’ont pas livré leur verdict et tant que la justice n’a pas dit son mot.