Une reprise dans un climat hostile …
LE CHAMPIONNAT DE TUNISIE REPRENDRA SES DROITS DANS DEUX SEMAINES
Notre football est malade. Il souffre même le martyre. En témoignent les images de violence qui ont envahi nos stades ces dernières années, sans compter les difficultés financières dont souffrent la majeure partie de nos clubs, exception faite de l’Espérance Sportive de Tunis qui peut toujours compter sur la générosité de son président, Hamdi Meddeb. Et si l’EST fait exception, ce n’est pas le cas des trois autres cylindrées du championnat, en l’occurrence le Club Africain, l’Etoile Sportive du Sahel et le Club Sportif Sfaxien qui trainent des dettes. Crise économique oblige, les grandes entreprises du pays ont réduit leurs budgets alloués au sponsoring. La crise n’a donc pas épargné nos équipes de football qui ne comptent plus sur de généreux donateurs. Et quand les finances manquent, les résultats régressent forcément. Les clubs n’arrivent pas à s’offrir de grands joueurs, ni même des entraîneurs de renom. Par ailleurs, les joueurs étrangers qui ont débarqué ces dernières saisons dans notre championnat n’ont pas apporté le plus escompté et, pour la plupart d’entre eux, ne sont pas meilleurs que les joueurs locaux. Les grands entraîneurs, eux, sont trop chers pour nos clubs, notamment avec la déva- luation du dinar. Outre les difficultés financières qui ne font que s’aggraver d’une saison à l’autre, c’est un public boudeur et incontrôlable que nous avons découvert dans nos enceintes sportives ces dernières années. Et pour compléter le tableau, un arbitrage en quête de crédibilité qui se fait contester chaque semaine.
USM et JSK, des clubs qui agonisent
Ce que doivent comprendre nos décideurs dans le secteur sportif, c’est que l’argent est le nerf de la guerre. Si on veut avoir un championnat de football professionnel digne de ce nom, il faut doter les clubs d’un statut de sociétés sportives et nos pas de clubs amateurs. Les exemples des clubs qui agonisent à cause des difficultés financières qu’ils traversent ne manquent pas dans notre football. Regardez l’Union Sportive Monastirienne qui a repris les entraînements tardivement ou encore la Jeunesse Sportive Kairouanaise, gérée par un comité directeur provisoire. Le Stade Tunisien a bien démarré la saison lors de l’exercice écoulé avant de fléchir durant la phase retour pour cause de difficultés financières. Idem pour l’Union Sportive Monastirienne qui a vu ses résultats régresser après le départ de Skander Kasri. Quant au revenant, le Club Sportif d’Hammam-lif, on ne sait pas si le club banlieusard tiendra le coup. Il faut parvenir dans un premier temps à faire les recrutements nécessaires pour ne pas rater son entame de saison. Bref, tant que les difficultés financières persistent, le niveau de notre championnat ne s’améliorera pas et on trouvera toujours des boucs émissaires pour expliquer son échec. Le plus facile, c’est de contester un arbitre. Il faut avouer que le corps arbitral ne fait pas suffisamment d’efforts pour gagner en crédibilité.