Le congrès ouvrira l’année électorale
• Les nouvelles embrassades conduiront-elles à une vraie réconcilia tion ? • Le parti reviendrait à sa ligne et prendrait BCE pour référence unique • Une question essentielle reste sans réponse : quels sont les contours de ce Nida Tounès qui «se réconci
• Les nouvelles embrassades conduiront-elles à une vraie réconciliation ?
• Le parti reviendrait à sa ligne et prendrait BCE pour référence unique
• Une question essentielle reste sans réponse : quels sont les contours de ce Nida Tounès qui «se réconcilie» ? Quelle est sa direction? Et ses structures ? Et quelle sera la place de Hafedh Caïd Essebsi en son sein, lui que tant de mécontents accusent de tous les maux, mais que le père a souvent, au moins implicitement, protégé ?
Réduit à sa plus simple expression depuis la division de son Comité politique et la mise en minorité de son directeur exécutif issu du pseudo-congrès de Sousse, Nida Tounès renaît une énième fois de ses cendres pour porter haut deux illusions notoires : la réunification de toutes ses franges et la tenue de son congrès électif, reporté tant de fois depuis plus de quatre ans. Et, de nouveau, c’est à Hafedh Caïd Essebsi que revient le leadership, tandis qu’Ons Hattab revient de sa dissidence pour assurer la fonction de porte-parole, une fonction à haut risque au vu de la disgrâce de Harbaoui, l’ancien titulaire. Le communiqué rendu public vendredi soir est, en fait, avare en détails sur la nouvelle combinaison qu’endosse Nida Tounès. On apprend qu’après avoir fondé son propre parti, Ridha Belhaj reprend sa place au sein du Comité politique du parti, alors que Ben Omrane est définitivement exclu. Sachant que Moncef Sallami échappe de justesse au renvoi. Dans ces ambiances de zizanie et de réglements de comptes, peuton vraiment prendre au sérieux les appels à l’unité de tous les nidaïstes «sans exception et sans exclusive» pour un congrès démocratique de réunification qui se tiendrait fin janvier 2019, en pleins préparatifs électoraux. Car une question essentielle reste sans réponse : quels sont les contours de ce Nida Tounès qui «se réconcilie» ? Quelle est sa direction? Et ses structures ? Et quel sera la place de Hafedh Caïd Essebsi en son sein, lui que tant de mécontents accusent de tous les maux, mais que le père a souvent, au moins implicitement, protégé ? Une chose est claire, le Nida Tounès officiel entame les grandes manoeuvres en vue des élections législatives et présidentielles, mais, même au niveau des instances issues du fameux «congrès non électif» de Sousse, tout n’a pas été fait. S’ouvrira, plus tard, le dossier de Mohsen Marzouk et de son parti, l’ancien conseiller du président de la République s’est en effet déclaré favorable à un rapprochement avec Nida. Enfin, qu’en sera- t- il de Youssef Chahed et des nidaïstes qui le soutiennent ? N’est-ce pas lui qui a permis, à la tête du Comité des 15, la tenue du pseudo-congrès de Sousse ?