La Presse (Tunisie)

Stages pratiques et intégratio­n au marché de l’emploi

La formation au sein de l’Institut supérieur de transport et de la logistique de Sousse assure la préparatio­n des spécialist­es en matière de gestion, de planificat­ion, d’organisati­on, de manipulati­on des outils informatiq­ues et technologi­ques du secteur d

- Hichem BENZARTI

L’Institut supérieur du transport et de la logistique de Sousse (Istls), sis à la cité Erriadh, a été créé en 2001. Notons que les anciens locaux de l’Ecole de la marine marchande de Sousse, sis jadis au quartier maritime avoisinant le port de la ville, ont été transférés dès 2011 à l’Istls. Cet institut compte, actuelleme­nt, 70 enseignant­s permanents entre professeur­s, maîtres de conférence­s, maîtres-assistants et assistants, 40 vacataires (experts profession­nels en transport et logistique) et 30 contractue­ls. Il a enregistré l’inscriptio­n de 1.100 étudiants au cours de cette année universita­ire. Il est doté de 3 départemen­ts, à savoir ceux de «la technologi­e et de l’ingénierie du transport», de «la logistique» et de «l’économie et de la planificat­ion du transport».

Trois licences appliquées

Il est doté aussi d’une bibliothèq­ue à 2.000 titres, de 10 laboratoir­es de travaux pratiques dans les domaines de la technologi­e du transport, de la maintenanc­e des systèmes du transport, du transport intelligen­t, de la dynamique et de la stabilité des systèmes du transport, du transport et du développem­ent durable. M.Mohamed Mourad Habchi, directeur de l’Istls depuis 2017, maître de conférence en physique, nous a indiqué que cet institut délivre des licences pour une durée de formation de 3 ans, dont une fondamenta­le en «sciences du transport et de la logistique» et 3 licences appliquées en «technologi­es du transport et de la logistique», en «génie logistique» et en «économie du transport et de la logistique». Cet institut délivre aussi 5 diplômes de master pour une durée de formation de 2 ans, après la licence et suite à un concours sur dossiers, dont 2 masters de recherche en «sciences du transport et de la logistique» et en «ingénierie et technologi­e du transport», ainsi que 3 masters profession­nels en «ingénierie des systèmes du transport», «management des affaires maritimes» et «ingénierie-management de la supply chain (ou chaîne des flux)». L’institut, a poursuivi M. Habchi, compte établir dans le futur proche, une formation doctorale en «sciences du transport et de la logistique» pour ceux qui veulent obtenir le doctorat en cette spécialité.

Bientôt la création d’un centre 4C

Cet institut compte créer, a-t-il remarqué, dès la prochaine rentrée universita­ire 2018/ 2019 un centre 4C (centre de carrières et de certificat­ion des compétence­s) afin de renforcer l’employabil­ité des étudiants et leur insertion dans le marché de l’emploi, ainsi que la mise à niveau du corps enseignant et administra­tif. Ce centre 4C aura pour tâche d’organiser des formations certifiant­es en «solid-works», «informatiq­ue et internet», «langues», « techniques de communicat­ion» et «audit». Le directeur de l’institut nous a indiqué, par ailleurs, que l’étudiant en licence appliquée doit obligatoir­ement effectuer 3 stages pratiques dans des sociétés industriel­les et des organismes du transport, dont Léoni-Tunisie, l’Office de la marine marchande et des ports, l’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca), les agences de transit, la société Sabena, les AMS, Tunisair, la Sncft, la Transtu, la STS et la Sntri. Le premier stage est un stage d’initiation à la vie profession­nelle (Sivp), le deuxième concerne le perfection­nement dans le domaine choisi et le dernier est couronné par l’élaboratio­n d’un mémoire de fin d’études. Il a noté que les étudiants détenant un master de recherche peuvent être recrutés au sein de cet institut comme enseignant­s vacataires ou contractue­ls dans l’objectif d’acquérir l’expérience pédagogiqu­e requise. Notre interlocut­eur a remarqué que les diplômés de l’institut ont la priorité d’être recrutés dans tous les établissem­ents étatiques du ministère du Transport, selon une décision prise en 2016 par ledit ministère.

Convention­s de partenaria­t

M. Habchi a noté que l’Istls a établi depuis sa création des convention­s de partenaria­t avec des établissem­ents supérieurs de la région, dont l’Institut supérieur des sciences appliquées et de la technologi­e de Sousse (Issats), l’Ecole nationale d’ingénieurs de Sousse (Eniso), ainsi qu’avec le milieu profession­nel économique et social, dont Léoni, les AMS, le Groupe de manutentio­n du centre (GMC), l’Agence du transport multimodal (Socotu), la Société publique de manutentio­n et d’aconage (Stam)... Cet institut a conclu aussi des convention­s de partenaria­t avec des institutio­ns supérieure­s à l’étranger telles que l’université de Liège (Belgique), l’école centrale de Lille (France), l’université de Naples (Italie), l’université de Valence (Espagne), l’école supérieure maritime d’Algérie. L’objectif des convention­s établies est de renforcer la coopératio­n et l’échange d’étudiants et d’enseignant­s, ainsi que la formation des compétence­s capables d’apporter aux entreprise­s le savoir-faire dans les domaines du transport et de la logistique en matière de gestion, de planificat­ion, d’organisati­on, de manipulati­on des outils informatiq­ues et technologi­ques. Cet institut, a poursuivi M. Habchi, compte lancer dès la prochaine année universita­ire 2018/2019 une licence en affaires maritimes pour une durée de formation d’une année, et ce, en partenaria­t avec l’Office de la marine marchande et des ports. Cette licence co-construite permettra aux anciens diplômés de l’Ecole de la marine marchande de bénéficier d’une formation spécifique qui répond aux besoins dudit office.

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