Aménagement des bassins des Aghlabides
Ces dernières années, les bassins étaient dans un état de délabrement avancé
Construits entre 860 et 862, les bassins des Aghlabides, qui couvrent une superficie de 11.000 m2 et qui fascinent par leur architecture unique et leur grande dimension, allient utilité et esthétique. Ces deux ouvrages reliés par un conduit servaient de réservoir et de bassin de décantation. D’autre part, ils s’inscrivent dans de puissantes enceintes polygonales renforcées de contreforts cylindriques pour contenir la poussée de l’eau.
Or, ces dernières années, les bassins étaient dans un état de délabrement et de mauvaise gestion de l’espace environnant à cause notamment de l’absence de gardiennage, de poubelles et de canettes jetées le soir par des délinquants. Cela sans oublier les moustiques et les bestioles de toutes sortes.
Face à cette situation chaotique, le gouvernorat, l’INP, le Crda et plusieurs ONG ont entrepris depuis quelques mois une vaste campagne de propreté et une opération de nettoyage et de curage tout en essayant de trouver des solutions pour limiter les effets néfastes de la remontée capillaire résultant de la montée de la nappe phréatique et de la salinité de l’eau stagnante. En outre, on a renouvelé l’éclairage et on a restauré les trottoirs, les auvents et les banquettes tout en asphaltant les principales allées.
De nouveaux arbustes ont été plantés et un nouveau portail d’entrée avec le recrutement de gardiens a permis de limiter les visites nocturnes. Ainsi, grâce à cet aménagement et grâce à la présence d’un manège, ce site archéologique classé patrimoine mondial est devenu très fréquenté, surtout en cette période estivale, notamment par les familles n’ayant pas les moyens d’aller en bord de mer.
Par ailleurs, un grand nombre de citoyens adhérents au club de marche viennent trois fois par semaine aux bassins des Aghlabides afin d’effectuer des séances de marche rapide suivies d’exercices de stretching, dirigés par des professeurs d’éducation physique.