Le Onze irakien dispute une rencontre près du mur de séparation
«Nous appelons les autres équipes arabes à suivre l’exemple de l’Irak et à venir en Palestine», déclare Susan Shalabi, vice-président de la Fédération palestinienne de football
AFP — La victoire, 3-0, est belle. Mais le résultat n’occulte pas ce moment historique : samedi, la sélection irakienne de football a disputé le tout premier match de son histoire dans les territoires palestiniens occupés.
Quelque 2000 personnes étaient présentes à Al-Ram, au nord-est de Jérusalem, pour assister à cette rencontre amicale, mais néanmoins symbolique, non loin du mur de séparation israélienne.
La plupart des équipes du monde arabe, dont une grande majorité ne reconnaît pas Israël, refusent de se rendre en Cisjordanie, occupée de plus de cinquante ans par l’Etat hébreu, et ses frontières sont sous surveillance continue. Depuis des années, la Palestine appelle pourtant les pays arabes à envoyer des délégations sportives ou culturelles afin de briser l’isolement des Territoires. Ce match, pour la Fédération palestinienne, est une victoire malgré la défaite. «Nous appelons les autres équipes arabes à suivre l’exemple de l’Irak et à venir en Palestine», a clamé Susan Shalabi, vice-président de la PFA.
Pour ce supporter, Maria Qendah, le Onze irakien est venu pour «dire aux Palestiniens qu’ils n’étaient pas tout seuls».
La sélection palestinienne, membre de la Fifa depuis 1998, a récemment fait match nul face à cette même équipe d’Irak (0-0), en mai, à Bassorah.
Les «Lions de Canaan», qui jouent régulièrement à Doha (Qatar) et s’entraînent à Ismailia (Égypte), se sont notamment qualifiés pour la Coupe d’Asie des nations 2019, organisée aux Emirats arabes unis.