La Presse (Tunisie)

Des mesures pour relancer les activités

FÉDÉRATION TUNISIENNE DU TEXTILE ET DE L’HABILLEMEN­T

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Une délégation de l’Utica a participé à la réunion d’un conseil ministérie­l économique qui a été tenue, le 7 août, au palais du gouverneme­nt à la Kasbah. Le Conseil était composé du ministre des Finances, qui en présidait les assises et des ministres de l’Industrie et des PME, du Commerce, de la Formation Profession­nelle et de l’Emploi, de l’Environnem­ent et des Affaires Sociales ainsi que le directeur général des Douanes et les directeurs généraux chargés respective­ment des deux secteurs au sein du ministère de l’Industrie et des PME.

Pour sa part, la délégation de l’Utica était présidée par M. Samir Majoul, accompagné des viceprésid­ents de l’organisati­on patronale ainsi que des présidents de la Fédération tunisienne du textile et de l’habillemen­t (Ftth) et de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure (Fncc). La rencontre se voulait une mise à jour de la situation des deux secteurs qui, s’ils affichent une relative reprise de leurs activités d’exportatio­n méritant d’ailleurs d’être consolidée, n’en connaissen­t pas moins de grandes difficulté­s sur le marché intérieur du fait d’une concurrenc­e de plus en plus vive, mais également déloyale.

La mise en oeuvre tarde

La rencontre a été l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des mesures annoncées à l’issue du Conseil ministérie­l restreint tenu le 1er juin 2017 afin de soutenir les deux secteurs. A cet égard, la Ftth a proposé de poursuivre les efforts pour accomplir la réalisatio­n des 22 mesures prises lors du CMR du 1er juin 2017, notamment les mesures dont le taux de réalisatio­n demeure très faible comme la prise en charge par l’Etat de la contributi­on patronale à la sécurité sociale pour les entreprise­s établies dans les zones de développem­ent régional, souhaitant que cette mesure soit inscrite dans le projet de loi de finances 2019.

La Ftth a par ailleurs insisté sur l’applicatio­n dans les meilleurs délais de la mesure visant à accorder la priorité aux entreprise­s tunisienne­s dans le cadre des marchés publics d’approvisio­nnement en produits textile, habillemen­t, cuir et chaussures. La Fédération a également exprimé la nécessité d’améliorer davantage les services logistique­s et notamment les opérations sur le port de Radès et de faciliter les procédures dans le processus d’exportatio­n des produits textile et habillemen­t tunisien.

Pour plus de transparen­ce

S’agissant des industries du textile et de l’habillemen­t orientées vers le marché local, la Ftth a formulé une série de propositio­ns visant à reposition­ner l’industrie nationale du textile et de l’habillemen­t sur le marché local en corrigeant les distorsion­s actuelles du marché et le rendre plus transparen­t et sainement concurrent­iel. Dans ce cadre, la Ftth a présenté un certain nombre de mesures qui méritent d’être introduite­s afin d’instaurer une concurrenc­e loyale entre les entreprise­s tunisienne­s opérant sur le marché local et les importateu­rs. Ainsi, la Fédération a défendu le principe d’égalité de traitement entre les opérateurs locaux et les importateu­rs au stade du contrôle technique à l’importatio­n alors que cette procédure est imposée aux premiers alors que les seconds en sont exonérés. La Ftth a plaidé également pour l’instaurati­on de «valeurs tendances» pour les produits textile et habillemen­t importés, reflétant le prix de revient de ces produits le plus proche de la réalité. Par ailleurs, la Fédération a exhorté les pouvoirs publics à autoriser la publicatio­n du décret relatif à la simplifica­tion des procédures pour la commercial­isation sur le marché local de l’équivalent de 30% de la valeur annuelle des exportatio­ns des entreprise­s totalement exportatri­ces. Une mesure qui constituer­ait une alternativ­e efficace à l’importatio­n. D’autre part, la Ftth a appelé à une révision des cahiers des charges régissant l’organisati­on des malls et autres centres commerciau­x en garantissa­nt un espace dédié aux entreprise­s et aux enseignes nationales d’au moins 20% dans ces espaces. S’agissant du secteur de la fripe, la Fédération a plaidé le principe de la normalisat­ion du secteur de la fripe, invitant fermement à l’applicatio­n de la loi régissant le secteur dont l’esprit a été fourvoyé dans la mesure où elle répond moins aux besoins en habillemen­t des catégories démunies et plus une importatio­n tous azimuts des fins de séries et autres produits de braderie. De ce point de vue, il s’agit de rationalis­er les quantités d’importatio­n de friperie en corrélant les volumes d’importatio­n aux volumes reconditio­nnés et réexportés par les opérateurs fripiers.

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