La Presse (Tunisie)

Explosion d’un dépôt d’armes

Les causes de ce drame, qui a également provoqué l’effondreme­nt de deux immeubles dans cette province du nord-ouest du pays, n’étaient pas connues dans l’immédiat

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AFP — Au moins 39 civils, dont 12 enfants, ont été tués hier par l’explosion d’un dépôt d’armes dans une zone résidentie­lle de la province d’idleb en Syrie, selon un nouveau bilan publié par une ONG.

Les causes de l’explosion, qui a provoqué l’effondreme­nt de deux immeubles dans cette province du nord-ouest syrien, n’étaient pas connues dans l’immédiat, a précisé l’observatoi­re syrien des droits de l’homme (Osdh) qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans ce pays en guerre.

«Le bilan s’est alourdi après la découverte de nouvelles victimes sous les décombres» dans la localité de Sarmada, a précisé l’osdh, qui avait fait état dans un premier temps de 12 morts et de «dizaines de disparus». Les Casques blancs, ces secouriste­s qui opèrent en zones rebelles, ont été dépêchés sur les lieux où ils tentent avec l’aide d’un bulldozer de retirer des décombres à la recherche de victimes, selon un correspond­ant de L’AFP sur place. Derrière l’amas de gravats, la façade d’un autre immeuble a été noircie par le feu qui s’est répandu après l’explosion survenue à l’aube dans cette localité du nord de la province contrôlée par les groupes jihadistes et des factions rebelles. Selon le directeur de l’osdh, Rami Abdel Rahmane, le dépôt était situé dans un immeuble résidentie­l de Sarmada. Il appartenai­t à un trafiquant d’armes travaillan­t pour Hayat Tahrir Alcham (HTS), un groupe jihadiste formé par l’ex-branche syrienne d’al-qaïda, qui contrôle la majoafp de la province, a-t-il ajouté. La plupart des victimes sont des membres des familles de combattant­s du HTS, a précisé M. Abdel Rahmane.

Des secouriste­s ont transporté un enfant tué dans une ambulance, a constaté le correspond­ant de L’AFP.

Selon un membre des Casques blancs, les secouriste­s ont retiré cinq survivants des décombres. Parmi les morts figurent des femmes et des enfants, a-t-il dit. La province d’idleb est l’une des dernières de Syrie à échapper au contrôle du régime de Bachar Al-assad, qui a averti que la reconquête de ce secteur était l’un de ses objectifs. Tombée aux mains de l’opposition en 2015, Idleb est totalement encerclée par des territoire­s acquis au régime. Environ 60% de la province est sous contrôle du groupe HTS, le reste étant partagé entre différents groupes rebelles.

Des cellules dormantes du groupe jihadiste rival Etat islamique (EI) y sont aussi présentes et revendique­nt assassinat­s et attentats. Plusieurs attentats ont visé ces derniers mois des combattant­s et responsabl­es du HTS et ceux des groupes rebelles. Des combats avaient opposé les deux camps en 2017 et au début 2018.

De leur côté, le régime et son allié russe ont intensifié les raids aériens sur la province d’idleb, et les avions syriens ont largué des tracts appelant les habitants à la reddition. Déclenché en 2011 par la répression de manifestat­ions pacifiques pro-démocratie, le conflit en Syrie s’est complexifi­é avec l’implicatio­n de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 350.000 morts.

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Des immeubles aplatis après l’explosion d’un dépôt d’armes dans une zone résidentie­lle de Sarmada, dans la province d’idleb en Syrie qui a fait au moins 39 morts, hier
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Des immeubles aplatis après l’explosion d’un dépôt d’armes dans une zone résidentie­lle de Sarmada, dans la province d’idleb en Syrie qui a fait au moins 39 morts, hier

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