Primauté de la raison et de la modernité
LE président de la République a marqué son discours du 13 août 2018, à l’occasion de la célébration de la fête de la Femme, par une déclaration historique, en annonçant sa décision de soumettre le rapport de la Colibe sous forme de projet de loi au Parlement. Mesurant l’ampleur de l’entreprise, le Président a plus d’une fois martelé l’idée que la nouvelle Constitution tunisienne consacre de manière franche et manifeste le caractère civil de l’etat et l’égalité des sexes. Se prévalant des attributions que lui confère la nouvelle Constitution qui, en soulignant que l’islam est la religion de l’etat, ne dit guère que les législations de l’etat puisent leur source dans la charia, le président de la République a mis l’accent sur sa détermination à respecter la volonté du peuple, traduite expressément dans la Loi fondamentale du pays. Par cette action pionnière et avantgardiste, le président de la République inscrit plus que jamais la Tunisie dans son passé de pays locomotive progressiste dans le monde arabomusulman, tout comme dans son avenir soucieux de conserver et de consolider sa place dans le monde du progrès, de la modernité et de l’ouverture.
Un pas de poids très bien mesuré dans le sens de l’ancrage du caractère civil de l’état et du pouvoir souverain du peuple, c’est bien ce que le chef de l’état a voulu signifier par cette décision révolutionnaire, qui nous rappelle à juste titre la période post-indépendance, avec le lancement du Code du statut personnel, oeuvre réussie de manière exemplaire depuis. Le peuple n’a pas voulu autre chose aujourd’hui, venu en masse de toute la République, manifester sa volonté pour l’égalité homme-femme dans tous les domaines, y compris en matière successorale. Cela ne réduira en rien l’attachement de notre pays et de notre peuple à notre religion, l’islam, dans son essence basée sur le respect de l’être humain, la liberté, le libre arbitre, l’amour de l’autre, la tolérance, la solidarité et toutes les autres vertus. L’espoir est de voir l’assemblée des représentants du peuple statuer au plus vite sur ce nouveau texte, en évitant de s’attarder sur des questions que la Constitution a résolues. Une occasion d’en finir définitivement avec un débat devenu anachronique en Tunisie, un pays qui a toujours privilégié la primauté de la raison et l’esprit de modernité.
l’espoir est de voir l’assemblée des représentants du peuple statuer au plus vite sur ce nouveau texte, en évitant de s’attarder sur des questions que la Constitution a résolues. une occasion d’en finir définitivement avec un débat devenu anachronique en tunisie, un pays qui a toujours privilégié la primauté de la raison et l’esprit de modernité.