Des «Sang et Or» toujours aussi voraces
C’est ce week-end que seront donnés les trois coups de la nouvelle saison de la Ligue I du championnat national. Le tenant du titre, en l’occurrence L’EST, est toujours déterminé à ne rien lâcher
Avec ses vingt-sept titres et ses nombreux doublés, l’espérance Sportive de Tunis reste de loin le club le plus capé en championnat national depuis sa première saison officielle sous l’égide de la FTF en 1956.
C’est le club le plus vorace puisque son palmarès dépasse largement celui cumulé de ses principaux rivaux, le CA et L’ESS, qui comptent ensemble 21 titres. Les «Sang et Or» ne comptent pas s’arrêter là. Des titres de champions de Tunisie, ils en raffolent encore et toujours. Leur avidité pour le compte de la saison 201819 qui débutera ce week-end sera aussi grande que par le passé. C’est que L’EST aura toujours les moyens de ses ambitions sur le plan local, parfois sans trop peiner, tellement son niveau est nettement supérieur à celui de tous ses concurrents.
Comme le Real Madrid en Espagne ou le Bayern de Munich en Allemange ou encore la Juventus en Italie, l’espérance est le monstre sacré du football tunisien qui ne marque jamais le pas dans la course au titre.
Cette saison encore, l’espérance ne compte pas déroger à la règle et peut dominer le championnat de bout en bout même si L’ESS, le CA et le CSS tenteront, comme toujours, de lui ravir la vedette.
On reprend quasiment les mêmes
Il y a quand même lieu de se demander comment l’espérance s’est armée pour la saison 201819 qui coïncide, comme tout le monde le sait, avec l’année de son centième anniversaire.
A ce propos, disons que l’ambiance qui prévaut au sein du doyen des clubs tunisiens est toujours bonne grâce à l’excellente gestion financière et administrative qui s’apparente à celle des grands clubs professionnels en Europe. A ce grand acquis s’ajoute le soutien inconditionnel des supporters de L’EST à leur club qu’ils chérissent sans calcul même s’il y a lieu d’en assagir une frange «bizarroïde» qui a vu le jour depuis deux ans déjà.
Sur le plan de l’effectif et du staff technique, le mot d’ordre est plutôt la continuité et le renouvellement de confiance en presque tout le groupe qui a donné pleine satisfaction la saison dernière. Le staff technique, composé essentiellement de Khaled Ben Yahia et ses deux adjoints, Moïne Chaâbani et Majdi Traoui, est reconduit. Il a la charge de conduire à bon port la barque espérantiste et de la hisser aux plus hautes marches du podium. Surtout que L’EST jouera encore une fois sur quatre fronts : le championnat et la coupe sur le plan local, la Champions League africaine et le championnat arabe des clubs champions. Autant de challenges pour la saison des grandes festivités du centenaire du club.
Quant aux renforts enregistrés jusqu’à présent au sein de l’effectif, avouons qu’ils ne s’élèvent pas à la hauteur des aspirations des supporters qui souhaitent vivement de grands noms pour les trois compartiments du jeu. Les trois nouveaux venus dans le giron «sang et or» sont le revenant au bercail l’axial Mohamed Ali Yaâkoubi, le gardien Rami Jéridi (EX-CSS) et Aymen Mahmoud (EX-ASG) qui occupe le poste de défenseur axial (et/ou latéral). En attendant une grosse prise si l’occasion se présentait pour le président Hamdi Meddeb qui travaille là-dessus, on peut dire que le gros du travail concernant la reconstruction de l’équipe est déjà fait. D’ailleurs, l’opération de renfort a été non-stop au cours des dernières saisons. Et la meilleure prise a été celle de la saison dernière au cours de laquelle on a réussi à enrôler de nouveau la star incontestée de l’équipe, le virevoltant attaquant algérien Youssef Blaïli.
On peut même dire qu’avec l’éclosion de Bilel Mejri et autre Amine Meskini, ainsi que la récupération de Ali Mechani, Iheb M’barki et Yassine Khénissi, tous les postes vacants sont bien comblés. Ben Yahia pourrait même se trouver devant l’embarras du choix à chaque match. A lui de bien gérer l’abondance.