L’embarras du choix
La concurrence bat son plein et les places seront chères
L’effectif du Club Africain a rarement été riche en quantité et en qualité, surtout à l’aube d’une nouvelle saison. Le nombre de nouvelles recrues dépasse celui des partants, soit sous forme de prêt ou définitivement. Cette saison, tous les compartiments de l’équipe ont été visés par des recrutements ciblés. En défense, les quatre postes ont vu de nouveaux arrivants.
Idem pour l’entrejeu, mais un peu moins en attaque. Le Club Africain est toujours à la recherche d’un attaquant de pointe, un véritable buteur. Tous ceux qui ont débarqué pour les tests d’usage n’ont pas convaincu. Les recherches se poursuivent jusqu’à trouver la bonne solution. L’équipe de Bab Jedid a besoin d’autant de renforts. L’équipe jouera sur trois fronts cette saison.
Elle vise le championnat dont elle sera un des lauréats traditionnels, la Coupe de Tunisie dont elle est le détenteur, et participera de surcroît à la Ligue africaine des champions. Dans cette optique, le Club Africain aura au minimum besoin de deux joueurs par poste, pour ne pas dire trois. La saison s’annonce rude à tous les niveaux. Pour cela, la concurrence sera de mise. Elle devra cependant être saine et loyale.
L’expérience est nécessaire
Aujourd’hui, au Club Africain, il va falloir réussir l’amalgame entre jeunes et moins jeunes. La mayonnaise doit prendre, l’expérience de certains joueurs étant plus que nécessaire, surtout sur le plan continental. Nous pensons évidemment aux cadres de l’équipe comme Wissem Ben Yahia, Zouhaïer Dhaouadi, Oussama Darragi qui va tenter une seconde aventure avec le Club Africain et bien entendu Aymen Methlouthi. L’expérience de ce dernier est importante même dans les vestiaires. La mayonnaise doit également prendre avec les nouvelles recrues venues essentiellement de l’étranger.
Il reste maintenant à savoir comment José Riga va se comporter avec autant de joueurs sous sa coupe. Bien sûr, le dernier mot lui revient puisqu’il a déjà éliminé quelques-uns. L’entraîneur du Club Africain donne l’impression d’être intransigeant. Il sait ce qu’il veut. Il semble être un fervent défenseur du football offensif, même si certains lui reprochent son système actuel basé sur trois joueurs axiaux. On se rappelle que cette approche n’avait pas réussi à Marco Simone la saison écoulée et l’italien s’était brisé l’échine pour avoir essayé d’imposer son 3-5-2. José Riga ne devrait surtout pas imiter Simone, car il risque aussi de s’embourber dans un choix difficile à accepter par les joueurs. Aujourd’hui, le Club Africain ne dispose pas d’excentrés à l’exception peut-être de Ali Abdi qui possède de bonnes qualités techniques qui font de lui le meilleur soutien en attaque pour ses coéquipiers. Une défense à quatre sied mieux à la formation clubistes et cela s’est toujours vérifié. Tout le reste, soit la configuration tactique, reviendra à l’entraîneur qui alignera son équipe type certainement en fonction du jeu de ses adversaires. A propos du onze rentrant, José Riga a certainement en tête le nom des titulaires après que son équipe a entamé son cycle de matches amicaux. Cela sera vérifié samedi prochain face au CSHL pour le compte de la première journée du championnat.