Décès de Samir Amin, figure de l’altermondialisme
Présenté comme un théoricien des relations de domination Nord-sud, du marxisme et du maoïsme, l’économiste franco-égyptien est décédé à Paris
AFP — L’économiste francoégyptien Samir Amin, figure de proue de l’altermondialisme, est décédé avant-hier à Paris à l’âge de 87 ans, suscitant des réactions de la part de personnalités du monde économique et politique.
«La pensée économique contemporaine perd une de ses illustres figures», a affirmé le président sénégalais Macky Sall hier sur son compte Twitter, présentant ses condoléances «au nom de toute la nation» et saluant un homme qui a «consacré toute sa vie au combat pour la dignité de l’afrique, à la cause des peuples et aux plus démunis».
M. Amin, qui vivait à Dakar, est décédé à Paris, selon un communiqué du président sénégalais publié avant-hier.
Il s’est éteint «après une brève période de perte de mémoire causée par une tumeur au cerveau et des souffrances», a écrit pour sa part l’économiste sénégalais Chérif Salif Sy sur le réseau social Linkedin, soulignant que «le monde a perdu un grand penseur et militant». Présenté comme un théoricien des relations de domination Nord-sud, du marxisme et du maoïsme, Samir Amin était l’une des figures de proue des mouvements altermondialistes.
Il a beaucoup écrit sur le droit, la société civile, le socialisme, le colonialisme et le développement, particulièrement en Afrique et dans le monde arabe. En 1973, il a notamment publié «Le Développement inégal: Essai sur les formations sociales du capitalisme périphérique».
Né au Caire en 1931, formé à Paris dans les années 1950, Samir Amin a travaillé de 1957 à 1960 dans l’administration égyptienne du développement économique puis au sein du gouvernement malien, avant d’être nommé professeur aux universités de Poitiers, Dakar et Vincennes, selon le site des éditions de Minuit.
En France, sa mémoire a été saluée par les communistes français: «Les internationalistes que nous sommes se sentent aujourd’hui un peu orphelins», a indiqué Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, dans un communiqué.
Il a rendu hommage à un «militant des luttes anticoloniales et pour l’indépendance des peuples du ‘‘Tiers Monde’’», qui a «contribué à briser le joug des aliénations sous toutes leurs formes». Taïwan : incendie mortel dans un hôpital
AFP - Neuf personnes ont péri et trente autres ont été blessées hier matin dans un incendie dans l’unité d’un hôpital de Taïwan accueillant des malades en phase terminale, ont annoncé les services des pompiers.
Les 44 personnes, dont 33 patients, qui se trouvaient dans l’unité située au septième étage de cet hôpital de New Taipei ont été évacuées. Seize ont fait un arrêt cardiaque, dont sept qui ont pu être réanimées.
Un responsable des pompiers de New Taipei, Hung Liang-chien, a indiqué que les premiers éléments de l’enquête pointaient vers un court-circuit dans un appareil électrique. Des images de vidéosurveillance diffusées par les médias locaux ont montré des employés se précipitant dans les couloirs, en évacuant des patients dans leurs bras ou dans des fauteuils roulants.
Onze des 30 blessés sont dans un état grave.
Des médias locaux ont rapporté, en citant des proches de patients, que ces derniers avaient entendu une explosion et soupçonnaient la possible explosion d’une bouteille d’oxygène comme étant la cause de l’incendie.
Neuf incendies ont été répertoriés ces dix dernières années dans des hôpitaux de Taïwan, tuant 37 personnes.
Le plus meurtrier avait eu lieu en 2012, quand un patient atteint d’un cancer avait mis le feu à un établissement de la ville de Tainan (sud), faisant 13 morts et 60 blessés. Il avait été condamné à la peine de mort.
Tadjikistan : 3 alpinistes russes et 2 pilotes tadjiks tués dans un accident d’hélicoptère
AFP — Trois alpinistes russes et deux pilotes tadjiks ont été tués dans l’atterrissage brutal d’un hélicoptère dans les montagnes du Tadjikistan, tandis que 13 autres personnes ont été secourues, ont annoncé hier les autorités de ce pays d’asie centrale.
Au total, 13 alpinistes russes, un Bélarusse, un Espagnol et les trois membres de l’équipage, des Tadjiks, se trouvaient à bord de cet Mi-8, qui a dû se poser en catastrophe en raison d’une mauvaise visibilité dans une région très reculée de l’est du Tadjikistan, selon le Comité des situations d’urgence de ce pays.
L’accident s’est produit vers 16h30 (heure locale) dimanche, mais le contact n’a été établi avec les alpinistes qu’hier matin, avant que trois hélicoptères des secouristes ne soient dépêchés sur les lieux.
Douze alpinistes et un membre de l’équipage ont été évacués et ont reçu une assistance médicale, a précisé le Comité des situations d’urgence.
«Selon les informations préliminaires et les déclarations du technicien, l’accident s’est produit en raison de conditions météorologiques difficiles: un vent fort et une mauvaise visibilité», a-t-il poursuivi.
Les alpinistes entendaient effectuer l’ascension du pic Ismail Samani, anciennement appelé pic du Communisme et point culminant de L’EX-URSS à 7 495 mètres d’altitude, selon la même source.
Cet accident intervient deux semaines après l’assassinat de quatre cyclotouristes étrangers dans une attaque revendiquée par l’organisation État islamique, qui avait porté un coup aux ambitions touristiques du Tadjikistan.
Ce pays est réputé pour ses paysages désertiques et ses spectaculaires montagnes. Pakistan : explosion dans une mine, au moins 8 morts
AFP — Au moins huit personnes sont mortes et l’on craint d’autres victimes après une explosion dans une mine du sud-ouest du Pakistan, a-t-on appris hier auprès de responsables provinciaux.
La mine s’est écroulée alors que des mineurs avaient utilisé de la dynamite pour creuser davantage sur le site de Sinjidi, à environ 45 kilomètres de Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan.
«Il y avait jusqu’à 22 travailleurs présents dans différentes veines de la mine. Certains étaient à 4.000 pieds (plus de 1.200 mètres) de profondeur quand l’explosion a eu lieu», a déclaré l’inspecteur en chef provincial Muhammad Iftikhar, interrogé par L’AFP. Neuf mineurs se trouvant dans les veines supérieures ont pu être évacués, mais «nous avons trouvé huit cadavres» à 240 mètres de profondeur, a-t-il ajouté.
Des équipes de secours étaient encore actives pour rechercher les cinq derniers mineurs, qu’elles ne s’attendent pas à retrouver vivants, a fait savoir M. Iftikhar. Le secrétaire provincial chargé des mines Saleh Muhammad Baloch a confirmé l’incident et son bilan. L’utilisation de dynamite est interdite dans les mines mais les mineurs «emploient souvent cet explosif pour creuser rapidement», a-t-il observé.
Les mines de charbon dans cette très pauvre et instable province pakistanaise, riche toutefois en minerais et hydrocarbures, sont connues pour leurs conditions de sécurité déficientes.
Dans un accident similaire, au moins 43 mineurs étaient morts en 2011 dans le district de Sorange, ailleurs au Baloutchistan.
La province est également secouée par une insurrection séparatiste et des violences islamistes, qui ont fait des centaines de morts ces dernières années. Espagne : 316 blessés dans l’effondrement d’une plateforme lors d’un festival AFP — Plus de 300 personnes ont été blessées, dont neuf gravement, dans l’effondrement d’une plateforme dans la nuit de dimanche à lundi lors d’un festival à Vigo, dans le nord-ouest de l’espagne, ont indiqué, hier, les autorités locales.
La plateforme de bois et de béton, d’une longueur de 30 mètres et d’une largeur de 10 mètres, située au bord du port, était remplie de spectateurs regardant un concert de rap dans le cadre du festival O Marisquiño lorsqu’elle s’est soudainement effondrée, avanthier, peu avant minuit.
«Un total de 316 personnes ont été traitées» après cet accident qui a entraîné des scènes de panique, a indiqué dans un communiqué le gouvernement de Galice, région où est située Vigo.
«Parmi elles, en ce moment nous avons neuf (personnes) hospitalisées. Leur vie n’est pas en danger mais leur situation est grave avec fractures, traumatismes crâniens, pneumothorax», a précisé Jesus Vazquez Almuiña, chargé de la santé au sein de l’exécutif régional, en ajoutant que deux d’entre elles sont mineures.
La grande majorité des autres victimes sont blessées légèrement, avec des contusions. La police et les services des urgences se sont mobilisés pour «sortir les jeunes hommes et femmes très rapidement», a déclaré le maire de Vigo, Abel Caballero. «Cela aurait pu être un accident beaucoup plus grave», a-t-il souligné.
Comme la plateforme était située au bord du port, les autorités ont déployé «des plongeurs» ainsi qu’une «caméra thermique car je craignais que quelqu’un ait pu être coincé dessous» mais «heureusement il n’y avait personne», a poursuivi le maire.
Les organisateurs du festival gratuit de culture urbaine, qui attire chaque année 160.000 personnes à Vigo, ont assuré dans un communiqué que les concerts «remplissaient les conditions de sécurité requises». Les autorités locales tentaient de comprendre, hier, les causes de l’accident.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a exprimé sur Twitter sa «solidarité aux blessés du festival», à qui il a souhaité «un prompt rétablissement».