Fatales erreurs d’impression
On avait déjà signalé que l’année scolaire 2017/2018 a été émaillée de plusieurs incidents et problèmes alimentés par le long conflit qui a opposé le syndicat au ministère, et ce, en dépit des efforts consentis par le ministère dans les temps additionnels. On avait aussi prévu une incidence négative sur le travail administratif qui a été marqué par une perturbation au niveau de la remise des bulletins. On n’avait pas tort .Et pour preuve, certains bulletins de notes ne sont jamais arrivés à destination, d’autres sont arrivés avec des retards et des erreurs qui dénotent une confusion sans précédent dans les annales de l’administration tunisienne.
Ce n’est pas tout, car il fallait s’attendre au pire. Certains lauréats du baccalauréat ont eu leurs bulletins du deuxième semestre après avoir réussi leur bac. Et comme un malheur ne vient jamais seul, des bacheliers n’ont pu, à ce jour, recevoir leur attestation de réussite en raison d’une erreur d’impression, nous diton dans un lycée bien connu dans la banlieue nord. Ainsi, ces bacheliers sont toujours privés de cette joie incommensurable et de ce moment qui nous marque à jamais, celui de tenir entre les mains ce fameux diplôme de réussite qui laisse un sentiment de fierté et du devoir accompli aussi bien chez les bacheliers que du côté de leurs parents.
Tout s’écroule comme un château de sable pour certains qui veulent envoyer leurs enfants poursuivre leurs études à l’étranger pour les raisons bien connues. Comble de l’ironie, dans ce lycée de la banlieue nord, comme dans tant d’autres d’ailleurs, l’administration entre en hibernation en pleine saison estivale et fonctionne avec une lenteur sidérante .L’un des parents qui a contacté à maintes reprises mais en vain les fonctionnaires de ce lycée à la banlieue, et en raison de la non-disponibilité de l’attestation de sa fille, a reçu ce mardi 14 août 2018 un conseil saugrenu de la part de ces derniers. Il faut contacter la direction régionale de l’éducation située quelque part à Montplaisir ! Aucune chance pour ce parent d’enregistrer sa fille dans une faculté à l’étranger en raison d’une fatale erreur d’impression. Voilà où nous en sommes aujourd’hui. De notre côté on est dans la certitude, le ministre n’est pas au courant de cette question sinon il aurait très vite pris les mesures qui s’imposent.