La Presse (Tunisie)

Recruter, pour quoi faire?

On n’arrête pas d’encombrer l’effectif «jaune et noir».

- Béchir SIFAOUI

Le propre du comité directeur actuel est de recruter à tout-va. On a vu débarquer au CAB A.darragi, trois Cotistes, Shölle, Othmane Saïdi, le Qatari Ferhane, Jacob… et récemment Youssofa Mbengué qui, il n’y a pas si longtemps, n’était pas dans le calepin du président Abdessalem Saïdani car trop cher, selon ses dires.

Certes, ce sont tous des joueurs respectabl­es, mais ils mettront du temps à s’intégrer dans la famille cabiste.

L’instabilit­é au niveau de l’effectif due au mouvement de l’intersaiso­n ne peut en aucun cas aider le CAB à demeurer dans le peloton de tête.

Les automatism­es en ont pâti et il faut faire assimiler la nouvelle stratégie de jeu en fonction de la qualité des recrues. Toute chose nouvelle demande du temps à s’affirmer.

La preuve nous a été donnée lors de la journée inaugurale contre le CSS quand 3, 4, voire 5 joueurs se disputaien­t le ballon contre un seul adversaire. C’est qu’il faudra du temps pour que la mayonnaise puisse prendre ! Le latéral Mohamed Habib Yeken a retrouvé son poste de prédilecti­on sur le côté droit de la défense et Wissem Bousnina a été décalé à l’axe en lieu et place de Mehdi Ressaïssi, parti ailleurs. Sur le flanc gauche, Wajdi Jabbari est titularisé et Aliou Cissé est «allé» épauler Bilel Saïdani à l’entrejeu comme milieu défensif. Dans le même temps, Abdelhalim Darragi a pris le rôle de Firas Belarbi enrôlé par L’ESS. Tout cela fait beaucoup pour pouvoir garder la même efficacité que celle de la saison passée. Rien de plus normal pour une équipe qui se trouve en «constructi­on». Seulement, le public «jaune et noir» a trop patienté pour vivre de belles sensations comme promis par les Cabistes il y a deux ans. Or, en observant le match CAB-CSS de près, on constate aisément qu’il y a encore du travail à faire pour se hisser en haut du tableau. L’expulsion du milieu Bilel Saïdani a, peut-être, été pour quelque chose dans le rendement global moyen de l’équipe mais elle ne peut à elle seule justifier la faible prestation du compartime­nt offensif où Wattara puis Médina étaient esseulés au milieu de la défense sfaxienne. Ce qui n’était pas le cas lors de la saison passée. Autrement dit, le CAB a perdu deux points précieux. Quand on veut jouer les premiers rôles, il n’est pas permis de laisser filer des points à domicile. C’est le point fort des grandes équipes quelle que soit la prestation fournie.

Stade 15-Octobre ! Pauvre pelouse !

Un mois, deux mois, un an, un an et demi, rien n’y a fait ! Le terrain du stade 15-Octobre laisse à désirer.

Contre le CSS, à l’occasion du premier match du championna­t, on a vu un ballon qui rebondit, des endroits où on peut voir pousser de hautes herbes sauvages comme dans un champ de blé. Mais où sont passés les responsabl­es de la région ? Bizerte ne mérite pas un tel sort ! Pourquoi dépense-t-on autant d’argent pour pas grand-chose ?

A méditer… L’infrastruc­ture sportive est primordial­e pour l’épanouisse­ment de notre jeunesse…

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Le CAB espère un saut de qualité

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