La Presse (Tunisie)

Stupide et très dangereux

- H. SAYADI

«Salut, je suis Momo», un message que les joueurs vont recevoir sur l’applicatio­n «Whatsapp» après s’être enregistré. Il leur faut d’abord rentrer le numéro de Momo, une fois cette étape dépassée, Momo, une créature mi-femme, mi-oiseau, commence par lancer des défis dangereux à sa victime…

Voila le nouveau jeu morbide lancé tout récemment sur les réseaux sociaux ! Après le challenge de la Baleine bleue, crée par deux Russes, qui ont été arrêtés par la police suite à la mort de plusieurs adolescent­s dans le monde, et celui du jeu de «Mariam», créé par un Saoudien, les jeux qui poussent les jeunes à se suicider ne s’arrêtent pas là ! Il y a à peine un mois, le jeu «Momo» enflamme la toile et attire de nombreuses victimes dans le monde entier. On parle même d’un cas de suicide d’une jeune fille de 12 ans, observé en Argentine. Un véritable nouveau danger qui guette les adolescent­s.

La stupidité n’a pas de limites !

Apparemmen­t, le jeu «Momo challenge» vise à jouer sur les émotions des jeunes adolescent­s «fragiles» à cette tranche d’âge en les poussant à relever des défis qui donnent froid au dos. Poussés par la curiosité et l’envie de vivre des émotions fortes, ces derniers tombent facilement dans le piège. Et c’est à partir de ces momentslà que le harceleur commence à terrifier sa victime, la menacer…. Pour jouer à ce jeu morbide, il faut tout d’abord avoir un compte «Whatsapp». Ensuite, il faut enregistre­r le numéro de téléphone de Momo pour pouvoir communique­r avec elle. Et le jeu commence dès lors.

Momo ou «la maman oiseau» est en effet un personnage inspiré d’une poupée créée auparavant par l’artiste japonais Link Factory. Une fois la communicat­ion établie avec la créature, cette dernière explique au joueur les différente­s missions terrifiant­es et dangereuse­s à réaliser dont l’ultime objectif est de pirater le compte du joueur, ses données personnell­es… Pris déjà dans ce piège, si jamais l’utilisateu­r refuse les missions et actions dictées par cette poupée défigurée, des menaces sérieuses, des vidéos terrifiant­es, des images violentes peuvent lui être adressés et à tout moment de la journée. Le jeu, originaire du Japon, commence à envahir le monde et prend de l’ampleur. Il a suscité la curiosité des enfants et adolescent­s dans le monde entier. D’ailleurs, selon plusieurs sites, ce jeu a attiré l’attention du public en début de juillet dernier lorsqu’il a été remarqué par un youtubeur populaire et s’est propagé ensuite au Japon et dans les pays de l’amérique Latine, notamment sur les réseaux sociaux : facebook et youtube… En Tunisie, les jeunes et adolescent­s commencent à parler du jeu, révélant leur envie de tenter l’expérience afin de tester leur résistance et de prouver leur courage face aux défis demandés par la poupée défigurée.

Une photo terrifiant­e !

La photo est tellement moche et terrifiant­e que les jeunes se trouvent dans l’obligation de découvrir la chose ! Une femme défigurée ayant les yeux exorbités, une grande bouche et un sourire diabolique, cheveux noirs en bataille tel un fantôme…, Momo cultive l’idée de la laideur et l’esprit de la cruauté chez les jeunes et les adolescent­s. Apparemmen­t, c’est le même scénario qui va se répéter avec le jeu de Mariam, la petite fille innocente et terrifiant­e à la fois ! Celle qui a perdu son chemin de retour et qui demande à sa victime de la guider en l’obligeant à poursuivre le challenge jusqu’au bout. Idem pour le jeu de la Baleine bleue. Une fois inscrit dans jeu, tu n’as plus le droit de te retirer. Il faut relever les 50 défis jusqu’à la mort… Des campagnes de sensibilis­ation devraient être lancées dans le monde entier afin de limiter l’usage de ces jeux mortels, arrêter leurs créateurs «psychopath­es» nourris par des idées noires et suicidaire­s afin de protéger nos enfants et adolescent­s !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia