une responsabilité, un devoir
Il y a certainement des leçons à retenir du passé de la sélection. Proche et lointain. On ne saurait oublier, et encore moins ignorer le temps où elle faisait un fort mauvais usage des notions de jeu. Une sélection peut gagner quelques matches sans convaincre, mais pas en permanence. Elle peut recourir aux restrictions d’ordre défensif, mais pas au point d’en créer un système. Comme cela été le cas ces derniers temps et à travers certaines options tactiques. L’équipe de Tunisie a lâché ses fondamentaux. Ses premiers responsables techniques ont commis l’énorme erreur de penser que l’impératif du résultat entraîne des obligations dans le jeu. Mais le choix des joueurs et la répartition des rôles qui nuisent au jeu et ne peuvent en aucun cas être un phénomène naturel. Ils résultent des effets conjugués d’inspirations tactiques insuffisantes, de modalités et de stratégies mal pensées. L’on remarquera en passant qu’on ne fait pas disparaître magiquement les réalités auxquelles correspondent certaines habitudes dans le jeu de l’équipe.
Avec l’arrivée d’un nouveau sélectionneur, qui a gardé presque tout l’effectif, la sélection n’a plus aujourd’hui qu’une seule alternative : tourner la page du passé et en ouvrir une nouvelle où elle pourrait découvrir d’autres prérogatives, et certainement des priorités d’une plus grande envergure. Cela est de nature à offrir aux joueurs et à leur entraîneur de nouveaux trajets de pensées et de stratégies, de nouveaux trajets de parcours.
Les nouvelles alternatives de la sélection n’auront de sens que si elles seront destinées à améliorer le fond de jeu. La manière de jouer de l’équipe ne peut réellement prendre forme que lorsque l’on sent sur le terrain qu’il y a onze capitaines, même s’il y a un seul désigné pour cela. Tous les joueurs sont là pour s’entraider. Chacun aurait besoin forcément de l’autre. C’est ce qui pourrait incontestablement faire avancer le rendement collectif. L’heure est venue de se poser de bonnes questions. A-t-on vraiment les joueurs de la situation? Le jeu de l’équipe peut-il briller sous la baguette du nouveau sélectionneur et des joueurs choisis? La relève est-elle prête?
Au-delà de l’obligation de résultats, la sélection est appelée à bien gérer une situation qui risque d’être déterminante pour l’avenir, surtout les matches décisifs qui sont sujets à beaucoup de pression et qui nécessitent la présence d’un groupe remanié, toujours bien disposé et bien carré. Cela ne manque pas aussi de rappeler une vérité : beaucoup plus que les corps, ce sont les esprits qui ont besoin d’être libérés. Si les jambes répondent, c’est bien parce que les esprits sont détachés, malgré toutes les contraintes que les joueurs peuvent subir dans chaque match. Ils doivent être convaincus du fait qu’ils ne sont pas seulement des joueurs tout juste bons pour jouer. Là où ils sont, ils sont appelés à s’adapter à tous les choix et les considérations tactiques. En un mot : des joueurs capables de gagner partout.
Le nouveau sélectionneur a un rôle très important à jouer dans ce sens. Il ne doit pas oublier que les entraîneurs qui ont le plus souvent réussi en sélection sont ceux dont le travail était aussi bien fondé sur l’établissement des relations humaines avec les joueurs et le staff que sur l’aspect technique du jeu. Au fait, c’est une question de complémentarité et jamais d’exclusion. Il devrait faire jouer un football que le public aime regarder et que les joueurs aiment pratiquer. Il doit penser à insuffler à ses hommes une énergie débordante. Il doit être proche de ses troupes, ne serait-ce aussi que pour barrer la route à tous ceux qui veulent être mêlés aux affaires de l’équipe. Ceux sortis du bois pour apporter leurs compétences. Les «sauveurs» à gauche et à droite, dont certains sont aux affaires depuis quelque temps et qui feraient bien aujourd’hui de ne pas en rajouter un couche.
L’heure est venue de se poser de bonnes questions. A-t-on vraiment les joueurs de la situation? Le jeu de l’équipe peut-il briller sous la baguette du nouveau sélectionneur et des joueurs choisis? La relève est-elle prête? L’on ne doit pas oublier que les entraîneurs qui ont le plus souvent réussi en sélection sont ceux dont le travail était aussi bien fondé sur l’établissement des relations humaines avec les joueurs et le staff que sur l’aspect technique du jeu. Au fait, c’est une question de complémentarité et jamais d’exclusion.