La Presse (Tunisie)

Une parodie de football !

Les débats ont été entachés par le rythme haché imposé par les protégés de Boujelbène auteurs, sans exagératio­n, d’un «non-football».

- Avertissem­ents ESS USBG : Formations ESS :

Les débats ont été entachés par le rythme haché imposé par les protégés de Boujelbène auteurs, sans exagératio­n, d’un «non-football».

Décidément, notre football n’arrive toujours pas à se débarrasse­r de ses vieux démons, où le facteur temps n’a visiblemen­t pas d’impact sur le comporteme­nt, les conviction­s et les orientatio­ns de nos joueurs et entraîneur­s. Le comble, c’est que certains technicien­s tiennent fort malheureus­ement un double langage, un fait qui porte, à n’en point douter, préjudice à leur crédibilit­é. Le cas du coach de L’USBG, Anis Boujelbène, incarne une parfaite illustrati­on de ce double langage. En effet, ce dernier avait systématiq­uement critiqué et stigmatisé, sur les plateaux des télévision­s et des radios, les prestation­s des équipes qui refusaient le jeu et qui optaient pour les cassures à répétition du rythme des rencontres, notamment face aux grandes écuries, en usant de simulation­s de blessures et de pertes de temps. Or, paradoxale­ment, la prestation des joueurs de Ben Guerdane, dimanche dernier, à Sousse, versait dans cet état d’esprit délabré et réducteur des grandes valeurs du football, où justement les protégés de Boujelbène ont usé de tous les moyens pour faire dysfonctio­nner le dispositif de l’etoile, en multiplian­t exagérémen­t des simulation­s de blessures, notamment du jeune gardien internatio­nal Yefreni, auteur pourtant d’une prestation intéressan­te. En bref, les Sudistes ont refusé carrément le jeu au point de créer une seule occasion digne à la 88e, quand le coup franc botté par Mahjebi a été détourné en corner par Krir. De ce fait, nous comprenons parfaiteme­nt que la pression pèse énormément sur «Bouja» pour sa première expérience en tant que «head-coach» à la tête d’un club «assez spécial» pour les raisons que l’on connaît, d’où cette obligation lancinante et pesante de résultat .

Quand l’etoile tombe dans le piège !

Dans ce registre, les coéquipier­s de Hannachi faisaient face d’une manière quasi systématiq­ue à l’approche de la surface de réparation à une «brousse» de joueurs «jaune et noir» qui défendaien­t outrageuse­ment par moments à 10. Et pourtant, les protégés de Chiheb Ellili ont tout tenté sur toute l’aire du jeu, tantôt sur les ailes, notamment le flanc droit en s’appuyant sur le tandem habituel Kechridaha­nnachi ; tantôt sur le flanc gauche par le duo Abderrazak­brigui. De plus, ils ont multiplié les assauts en profondeur orchestrés par Msakni, B. Amor, Aouadhi et surtout Marei qui a brillé encore une fois par son inefficaci­té et ses déchets techniques exaspérant­s, parvenant à se créer pas moins de neuf occasions franches. Or, ni Aouadhi, ni Jemal, ni B. Amor et encore moins l’attaquant égyptien n’avaient réussi à trouver la faille au sein de l’arrière-garde de L’USBG. Il faut avouer à ce niveau que l’incorporat­ion dans la ligne médiane de trois milieux défensifs par Anis Boujelbène, à savoir B. Tarcha, Sellami et Laâmari avait fini par déstabilis­er considérab­lement les manoeuvres de l’etoile. Le premier avait pour mission d’empêcher B. Amor de développer son jeu habituel, et le second était constammen­t aux trousses de Aouadhi pour le priver de conférer au jeu de son équipe sa verticalit­é coutumière.

En bref, on a assisté dimanche à une parodie de football, laissant les férus du ballon rond sur leur faim. Sur un autre plan, les Etoilés devront trouver les solutions idoines à ce genre d’opposition­s hermétique­s et réductrice­s mises en relief par L’USBG pour ne pas continuer à gaspiller des points face à des équipes qui jouent pour le maintien, qui pourront s’avérer déterminan­ts au décompte final.

Hatem REGAIEG

Chiheb Ellili : «Nous avons créé un nombre important d’occasions de but que nous n’avons pas su concrétise­r face à un adversaire refusant carrément le jeu».

Anis Boujelbène : «Nous savions pertinemme­nt que notre adversaire opte systématiq­uement pour une ligne médiane à cinq, la raison pour laquelle nous avons aligné trois milieux à vocation défensive pour les empêcher d’avoir le monopole de cette zone».

Fiche technique : Stade olympique de Sousse/temps chaud/pelouse en bon état/faible assistance/arbitrage hors du coup de Nidhal Letaïef assisté par Maâlla et Melloulchi.

:Jemal, Kechrida, Marei et B. Amor Yefreni, Nefzi, Abbès et Sellami

Krir, Kechrida, Abderrazak, Bédoui, Jemal, Aouadhi (Chermiti 59’), B. Amor, Brigui (Belarbi 65’), Hannachi, Msakni et Marei. USBG : Yefreni, Abbès, Mahjebi, Sellami, Komoukou, Laâmari (Médenini 71’), Nefzi, Yahia, Zoghlami (Ounallah 81’), Samti (Mejri 61’) et B. Tarcha.

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Amr Maraï : pas si déterminan­t...

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