La Presse (Tunisie)

Une première chirurgica­le en Tunisie

- Taieb LAJILI

Après une première interventi­on chirurgica­le survenue lundi 3 septembre sur une fillette de neuf ans, une autre petite fille de 11 ans subit la même opération aujourd’hui au CHU Habib-bourguiba à Sfax. Les deux jeunes patientes sont affligées du même syndrome de Crouzon. Elles présentent en effet des malformati­ons congénital­es au niveau du crâne et du visage, anomalies qui, en plus de les amocher, pourraient leur causer une compressio­n osseuse ainsi que des dysfonctio­ns respiratoi­res et une atteinte maxillofac­iale. Selon les spécialist­es, une telle affection, si elle n’est pas traitée à temps, est susceptibl­e d’exposer l’enfant à de multiples risques comme la cécité ou des troubles neurologiq­ues graves. Le taux de réussite d’un tel acte chirurgica­l étant normalemen­t de cent pour cent, les deux petites filles abordent un tournant décisif dans leur vie. Une fois rétablies, elles pourraient envisager des lendemains meilleurs et voir la vie en rose.

Après une première interventi­on chirurgica­le survenue lundi 3 septembre sur une fillette de neuf ans, une autre petite fille de 11 ans subit la même opération aujourd’hui au CHU Habibbourg­uiba à Sfax. Les deux jeunes patientes sont affligées du même syndrome de Crouzon. Elles présentent en effet des malformati­ons congénital­es au niveau du crâne et du visage, anomalies qui, en plus de les amocher, pourraient leur causer une compressio­n osseuse ainsi que des dysfonctio­ns respiratoi­res et une atteinte maxillofac­iale. Selon les spécialist­es, une telle affection, si elle n’est pas traitée à temps, est susceptibl­e d’exposer l’enfant à de multiples risques comme la cécité ou des troubles neurologiq­ues graves.

Le taux de réussite d’un tel acte chirurgica­l étant normalemen­t de cent pour cent, les deux petites filles abordent un tournant décisif dans leur vie. Une fois rétablies, elles

pourraient envisager des lendemains meilleurs et voir la vie en rose.

Selon Yoldez Ben Jmaa, viceprésid­ente d’associa Med, associatio­n des étudiants en médecine et des stagiaires internes, ces interventi­ons chirurgica­les ont été exécutées par deux médecins français, en l’occurrence les professeur­s Laure Boris (chirurgie maxillo-faciale) et Antoine Listra (neurochiru­rgie), ainsi que par le docteur Mohamed Abdelmoula, chef de service de chirurgie maxillo-faciale, au CHU Habib-bourguiba à Sfax, avec la contributi­on du cadre paramédica­l originaire dans sa totalité de la région. Connues sous l’appellatio­n de distractio­n crânio-faciale, ces opérations constituen­t une première du genre en Tunisie. Vu l’importance de l’événement, un grand nombre de médecins ont eu droit à une présentati­on en direct dans la salle de réunion de l’hôpital Habib-bourguiba et à une

explicatio­n des différente­s étapes de l’opération. Dans la salle, 50 médecins venus de Tunis, Sfax et Sousse entre professeur­s assistants et résidents ont suivi le déroulemen­t de l’acte chirurgica­l. La première fille à subir l’opération du lundi 3 septembre 2018, qui s’appelle Loujayn, a neuf ans. Porteuse du syndrome de Crouzon, elle présente de nombreuses gênes fonctionne­lles et des signes cliniques. Etant donné qu’elle n’a pas eu de plastie du crâne à son jeune âge, une distractio­n en monobloc est proposée par 4 distracteu­rs monodirect­ionnels. La seconde opération qui se déroule aujourd’hui bénéficie à une patiente âgée de 11 ans, originaire de Sousse, porteuse d’un syndrome de Crouzon mais qui avait été opérée à l’âge de 5 et 7 ans pour une plastie du crâne. Toujours selon Yoldez Ben Jmaa, l’associatio­n des étudiants en médecine et des stagiaires internes «Associa-med»,

à travers l’action humanitair­e «Doc’time», avait lancé une initiative destinée à collecter les fonds, pour couvrir les frais de l’une desdites opérations chirurgica­les dont la finalité est de sauver les vies de deux petites filles souffrant du syndrome de Crouzon. «Doc’time, après avoir permis la réalisatio­n de plus de 200 opérations pour des personnes nécessiteu­ses au cours de ses 6 précédente­s éditions, a participé cette fois à la prise en charge des deux patientes en question», indique-t-elle.

Walid Ben Abdelmoula, chargé du volet logistique au sein d’associa-med, précise, à ce propos, que l’associatio­n a fait l’acquisitio­n d’un distracteu­r, pour les besoins des interventi­ons chirurgica­les précédemme­nt mentionnée­s pour le prix de onze mille dinars, provenant des fonds collectés.

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