Un pacte social au lieu de la complaisance
Au terme de sept années pleines d’anarchie qui ont vidé les caisses de l’etat et transfiguré les normes de la bonne gouvernance et du geste productif, il devient urgent d’établir le pacte pour la paix sociale et le développement économique solidaire dont le principe a été convenu entre le gouvernement et l’ugtt, et qui traîne les pieds dans les tiroirs
La Constitution a, certes, légalisé le droit de grève sans véritables conditions, mais la loi a prévu diverses dispositions réglementant le libre exercice de ce droit. Car une liberté anarchique de recourir à la grève aux dépens des intérêts économiques, sociaux et humains de la communauté nationale fausserait la règle du jeu et introduirait un dérèglement majeur au niveau de l’organisation de la société, de sa production et de toutes les prestations organisées aux fins
de faciliter la vie des citoyens et l’organisation des besoins sociaux fondamentaux.
Plus spécialement, lorsqu’une grève sauvage est décrétée, les pouvoirs publics se doivent d’écarter toute complaisance et de recourir à une application stricte des dispositions légales qui s’imposent.
Depuis la révolution, de nouvelles pratiques sont apparues chez les employés sans que les pouvoirs publics ne réagissent. Or, ce laisser-faire s’est transformé
en laxisme intolérable devenu tradition immuable acceptée par l’ensemble de la communauté nationale.
Fort heureusement, la centrale Ugtt, syndicat le plus puissant, prend parfois l’initiative de tempérer le zèle des grévistes de base, mais au terme de sept années pleines d’anarchie qui ont vidé les caisses de l’etat et transfiguré les normes de la bonne gouvernance et du geste productif, il devient urgent d’établir le pacte social dont le principe
a été convenu entre le gouvernement et l’ugtt, et qui traîne les pieds dans les tiroirs des uns et des autres.
Il s’agit d’un pacte pour la paix sociale et le développement économique solidaire. Un engagement résolu à développer le pays en échange d’un partage concerté des richesses acquises. Qu’attend-on pour l’établir ? Un dérapage lors d’une confrontation sociale «sauvage».