La Presse (Tunisie)

Echergui n’a pas démérité…

- R.E.H.

Fatigué après les efforts dépensés la veille, Moez Echergui a été battu par l’italien Ornago. Une première édition réussie en attendant de passer à un palier supérieur.

On aurait aimé voir Moez Echergui remporter la première édition de l’open de La Marsa messieurs. Ça aurait été idéal pour un tournoi réussi, surtout à la dernière journée où le TCASM était plein à craquer malgré la chaleur terrible. Mais finalement, c’est l’italien Ornago, deuxième tête de série, qui a remporté le titre en battant Moez Echergui 4/6, 6/2 et 6/1. Un match qui s’est joué en matinée et sous un soleil de plomb, et où la fraîcheur de l’italien a fait la différence. Notre Moez Echergui a réussi à gagner au premier set 6/4, mais c’était alors les derniers efforts qu’il avait dans les jambes. Il a payé cher les efforts qu’il a déployés la veille dans une demi-finale piège face à un joueur peu connu. Il a joué et gagné mais a dû terminer à 19h00, alors qu’il devait jouer le lendemain la finale. C’était clair qu’echergui était épuisé et à court d’arguments physiques. De plus, il n’a pas su varier son jeu et monter un peu plus au filet au second set. Le «break» de l’italien à 2-1, lui a permis de prendre un avantage psychologi­que et de mettre plus d’impact et de puissance sur ses coups. Echergui, déjà épuisé, et malgré son registre technique, a multiplié les fautes directes. Il perd 6-2 au second set, et au troisième set, il laisse la manoeuvre à Ornago. Le moral est au plus bas pour le Tunisien qui perd 5 jeux de suite puis réussit à gagner un jeu pour l’honneur. Ornaga n’a pas alors calé et profité de ce 5-1 pour tuer le match et remporter le tournoi. L’italien était beaucoup plus frais et lucide. Pour Moez Echergui, c’est un parcours honorable et une prestation très intéressan­te. Le joueur marsois peut encore progresser s’il joue un peu plus régulièrem­ent et met un peu plus de consistanc­e dans son jeu. Cela dit, il a un bon bagage technique et une précision qui peuvent l’aider à avancer. Il faut aussi se rappeler de la malchance qui a frappé nos joueurs à l’open de La Marsa. Aziz Dougaz a dû se retirer après une fracture à la main droite, et le duo Aziz Ouakaâ et Anis Ghorbel aussi qui ont abandonné. Techniquem­ent, le tournoi était valable avec de bons matches et d’autres moins bons. C’était le niveau «minimal» auquel doivent se frotter nos joueurs s’ils veulent progresser et monter au classement ATP. Grâce à la finale jouée, Echergui a empoché 15 points et passera à la 365e place ATP.

Des grandins, ça urge!

Pour sa première édition, et malgré la chaleur, le tournoi a été bien suivi et commercial­isé. Le comité d’organisati­on, et à sa tête Ahmed Dougaz, a réussi à contenir les dégâts après les violentes averses à une semaine du tournoi. Une course contre la montre, avec des efforts monstres des agents de l’entretien et à leur tête Abdelwahab (ou «Abdou» comme le surnomment les fidèles du TCASM). Cette réussite de la première édition et les moments de bonheur et de passion, que le tennis procure, ne doivent pas faire oublier que le TCASM doit, au plus vite, résoudre le problème des gradins du court central. C’est un projet qui traîne depuis 2010 et qui ne s’est pas encore réalisé. Ce qui rend inconforta­ble et difficile le suivi des matches. Un court central sans gradins, ça ne vas pas aider le TCASMARSA à augmenter la dotation et à drainer un public nombreux. Cela doit se faire maintenant après la fin de ce tournoi réussi. La balle est dans le camp du nouveau conseil municipal de La Marsa et c’est aux dirigeants de L’ASM et du TCASMARSA à la réalisatio­n de ce projet. En tout cas, un central avec des gradins, comme sur les grands clubs de tennis, aura des effets monstres sur le développem­ent du club et du tennis en Tunisie. Il faut juste passer à l’action.

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Moez Echergui : goût d’inachevé

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