Bonne rentrée, les enfants !
Ce n’est pas parce qu’on marque des buts sur Mars ou Jupiter que l’on est sûr d’en marquer sur Terre. Les exemples, qui ne manquent pas, devraient convaincre ceux qui défendent les dossiers de ces réfractaires. Un joueur, quels que soient son niveau, sa v
Ainsi donc, l’équipe nationale est à pied d’oeuvre. Le nouveau sélectionneur et ses adjoints ont sous la main l’effectif qu’ils ont convoqué, à l’exception de ceux qui se sont sentis « brimés » par l’ancien sélectionneur et qui ont décidé en réponse de refuser la sélection pour des raisons qui sont le moins qu’on puisse dire peu convaincantes. Cet état d’esprit, nous préférons éviter le qualifier parce que ce n’est pas l’absence d’un ou de deux de ces éléments qui va changer quoi que ce soit. La présence d’un jeune qui rejoindra l’équipe nationale avec tout son enthousiasme et sa volonté de servir est beaucoup plus payante que ces réactions épidermiques qui ne peuvent que révéler un état d’esprit enfantin et un manque de maturité dont il faudrait tenir compte. De toutes les façons, ce n’est pas parce qu’on marque des buts sur Mars ou Jupiter que l’on est sûr d’en marquer sur Terre. Les exemples, qui ne manquent pas, devraient convaincre ceux qui défendent les dossiers de ces réfractaires : prenons le cas de Bayari, un des meilleurs joueurs de tous les temps. Il brillait au Club Africain et était bien discret en Equipe nationale. Parce que tout simplement son entraîneur de club avait construit tout le système mis en place autour de sa façon d’évoluer. En Equipe nationale, ce n’était pas le cas.
Plus proche, le cas de Ronaldo, qui faisait tout à sa guise au Real. Il est encore muet avec la Juventus, alors que Benzema, se trouvant libéré des consignes qui axaient tout sur Ronaldo, a retrouvé toute sa verve et son efficacité.
Ces joueurs qui nous viennent avec l’étiquette de buteurs, et qui montrent fièrement leur palmarès, défilent et ne prouvent rien. Ils n’arrivent pas à contrôler un ballon pour le mettre dans les filets.
Toute l’équipe au service du système
C’est dire que l’on marque des buts lorsque le système de jeu de l’équipe le permet. Comment faire pour en marquer n’est pas un mode d’emploi que l’on peut acquérir dans un supermarché. Il faudrait que toute l’équipe se mette au service d’un système bien déterminé et que la mayonnaise prenne entre les membres du onze lancé sur le terrain. Nous n’en sommes pas là. Un joueur, quels que soient son niveau, sa valeur et son aura, n’a pas à sanctionner son équipe nationale pour « punir » ceux qui l’ont sans doute brimé. Bien au contraire, il doit par sa présence démontrer son attachement à ses couleurs et mettre ceux qui l’ont négligé au-devant de leur conscience. En optant pour la chaise vide, ils n’ont rien démontré et seront vite oubliés dans les plis de l’histoire.
Lorsqu’on veut jouer pour l’équipe nationale, on le fait, quitte à se battre, à insister, à s’évertuer à explorer toutes les pistes pour y parvenir. Salah Majri, professionnel en NBA, a été empêché de jouer pour l’équipe nationale de basket-ball. Son équipe avait peur qu’il ne se blesse ou qu’il ait des problèmes. Durant trois ans, il n’a pas arrêté de prier ses dirigeants pour lui offrir cette faveur. On le lui a enfin consenti et il est revenu sans condition. Il était pourtant heureux et bien tranquille, mais il savait qu’on oubliera un jour son appartenance à la NBA, et qu’on ne se souviendra que de ce qu’il a fait pour son pays.
Arrêtons, et fermons ce dossier qui offre de la publicité gratuite à ceux qui ne la méritent pas.
Ainsi donc Benzarti ouvre une nouvelle page de sa carrière. C’est à notre sens la plus importante, car elle couronne un parcours que bien d’autres désireraient égaler. En réalisant les objectifs fixés, il aura réussi son pari et prouvé que ce n’est pas parce qu’un entraîneur tunisien coûte… moins cher que son homologue étranger qu’il a quelque chose à lui envier.
Bonne rentrée, les enfants !