Prendre la mesure de ses moyens
Si, en Russie, l’equipe nationale a démontré qu’elle doit avoir plus de volonté pour aspirer à se qualifier au second tour d’une Coupe du monde, la qualification à une CAN, et même la remporter, est largement à sa portée.
Atteindre les quarts de finale de la Coupe d’afrique des nations est devenu, ces dernières années, l’objectif à atteindre pour notre Equipe nationale de football. Aux yeux des responsables fédéraux, atteindre les huitièmes de finale d’une Coupe d’afrique des nations est même devenu un critère de réussite ! De quoi s’étonner quand on connaît l’histoire du football tunisien. C’est l’équipe de Tunisie qui a montré la voie du Mondial au continent africain, il y a quarante ans déjà. Le footballeur tunisien est connu aussi pour être un joueur technique, capable de développer un football de belle facture. C’est que le Tunisien sait faire des passes courtes, jouer l’attaque placée et faire trembler les plus grandes nations du football. La seule chose qu’il ne sait pas encore faire, c’est de tenir bon jusqu’au bout. En effet, un match de football dure 90’ et même plus. Tant que l’arbitre n’a pas encore donné le coup de sifflet final, rien n’est encore joué. Comme quoi, il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Savoir prendre du recul…
Hormis les résultats décevants au Mondial de Russie, bien que dès le départ, la qualification au second tour demeurait le rêve de toute une nation, le parcours de Nabil Maâloul à la tête de la sélection nationale est plus qu’honorable. La seule défaillance que Nabil Maâloul n’a pas su résoudre, c’est comment finir un match avec la même intensité et la même détermination affichées au départ. Faire match nul avec l’angleterre au Mondial de Russie tenait à un fil. Et si ce match inaugural s’était terminé sur un score de parité, la participation tunisienne au Mondial russe aurait sans doute pris une autre tournure.
Bref, l’equipe de Tunisie est loin d’avoir le niveau mondial, car bien des choses lui manquent. Ces détails, petits et grands, qui font qu’elle soit capable de rivaliser avec les grandes nations du football, pas seulement à des moments de match avant de fléchir vers la fin, sont la raison pour laquelle notre team national n’a jamais dépassé le cap du premier tour d’une phase finale d’une Coupe du monde.
En Afrique, c’est une autre paire de manches. La Tunisie a tout simplement les moyens de ses ambitions, à savoir remporter la CAN. A Faouzi Benzarti et son staff d’établir les schémas adéquats, à Wahbi Khazri et ses camarades de jouer sur leurs propres valeurs. Le Swaziland, c’est largement dans les cordes de notre sélection nationale. Cela ne veut pas dire de le prendre à la légère.