Création d’une Task Force pour appuyer les PME
Une Task Force pour le développement des chaînes de valeur et des clusters a été créée tout récemment au sein du Centre de promotion des exportations (Cepex). Une création qui a été louée par les différentes parties prenantes au projet, surtout que sa mission n’est pas aisée. Il s’agit de mettre à disposition des petites et moyennes entreprises un appui technique visant à renforcer leur compétitivité dans les chaînes de valeur sur les marchés nationaux et internationaux
Une Task Force pour le développement des chaînes de valeur et des clusters a été créée tout récemment au sein du Centre de promotion des exportations (Cepex). Une création qui a été louée par les différentes parties prenantes au projet, surtout que sa mission n’est pas aisée. Il s’agit de mettre à la disposition des petites et moyennes entreprises (PME) un appui technique visant à renforcer leur compétitivité dans les chaînes de valeur sur les marchés nationaux et internationaux
Le renforcement des chaînes de valeur au niveau des régions est l’objectif essentiel de la création de la nouvelle Task Force, dont les travaux seront axés pour le départ sur les régions du Nordouest et le Centre-ouest. Sami Azzi, président-directeur général par intérim du Cepex a souligné, lors de la cérémonie de signature des conventions relatives à cette Task Force hier, que la structure centralisée sera basée au Cepex alors que deux structures décentralisées seront créées dans les deux régions concernées afin d’être à proximité des cibles du projet.
Pour Lamia Ben Mime, directrice du cabinet du ministre de l’investissement, du Développement et de la Coopération internationale, ce projet a pris deux années pour être concrétisé. D’ailleurs, le décret gouvernemental instituant la création de l’équipe technique ou Task Force vient d’être publié le 14 août dernier. A préciser que cette nouvelle structure englobe plusieurs agences qui vont intervenir dans la mise en place de ses travaux, à savoir le Cepex, l’agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), l’agence de promotion des investissements agricoles (Apia), l’instance tunisienne pour l’investissement (TIA), Office de développement du centre du nord-ouest (Odno) et l’office de développement du centre-ouest (Odco).
Développement des exportations
Financé à hauteur de 350 millions de dollars par la Banque mondiale pour un montant global de 350 millions de dollars sur une période de sept ans, quatre axes seront développés par cette Task Force, à savoir l’industrie, l’agriculture, la formation professionnelle et le développement régional. Une première convention a été signée entre le Cepex et le ministère de l’agricutlutre, des Ressourcces hydrauliques et de la Pêche pour le projet de gestion intégrée des paysages. Une deuxième convention a été signée entre les deux parties pour un projet d’intensification de l’agriculture irriguée en Tunisie. Une troisième convention a été signée entre le Cepex et le ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi sur le projet d’inclusion économique. Une quatrième convention entre le Cepex et le ministère de l’industrie et de l’energie sur le développement des exportations. Mme Ben Mime a indiqué que la nouvelle plateforme constitue une première dans le monde arabe et en Afrique et permettra de créer plus de croissance pour la Tunisie qui passe par des périodes difficiles à travers le développement des exportations. “C’est un laboratoire et on ambitionne d’en faire un centre d’excellence, qui nous permettra de créer une valeur ajoutée pour notre économie et d’apporter plus de visibilité et de facilités pour l’investisseur dans notre pays”, affirme-t-elle.
Inclusion économique
Selon Omar El Behi, ministre du Commerce, il s’agit d’un projet très important qui permettra de réaliser l’objectif d’inclusion économique dans les régions intérieures et aussi de renforcer la coopération avec le secteur privé. Un avis que partage Samir Taïeb, ministre de l’agriculture, des Ressoures hydrauliques et de la Pêche, estimant que ce projet pourra changer réellement le visage des régions concernées, indiquant que la problématique de l’eau est au coeur du travail du ministère. Il a précisé que les investissements hydrauliques accaparent les deux tiers du budget d’investissement du ministère. “Nous sommes un pays exposé aux changements climatiques. Nous sommes en train de travailler sur une stratégie “Eau 2030” et d’anticiper une stratégie “Eau Tunisie 2050”, explique-t-il. De son côté, Slim Feriani, ministre de l’industrie et de l’energie, a estimé que ce projet vient renforcer le travail du ministère sur les chaînes de valeur qui a été entamé en 2016 avec l’identification de quatre chaînes de valeur dans les régions, à savoir le plâtre, les dattes, le marbre et l’huile d’olive.