La Presse (Tunisie)

Comme à l’entraîneme­nt !

Devant un adversaire modeste pour ne pas dire faible, la Tunisie n’a pas eu de difficulté­s à imposer son jeu et remporter aisément la victoire

- Walid NALOUTI

Stade de Mavuso à Manzini. Temps ensoleillé. Pelouse en état moyen. Faible assistance. La Tunisie bat le Swaziland : 2-0. (Score acquis à la mi-temps). Buts de Khénissi (17’) et Sliti (37’). Arbitrage de l’ethiopien Semlak Tessema.

Tunisie: Ben Mustapha, S. Ben Youssef, Meriah, Nagguez, Maâloul, Skhiri, Ben Amor, Badri (F. Ben Youssef 65’), Sliti (Srarfi 90’), Khazri et Khénissi (Jebali 80’).

C’est devant des gradins presque vides que la Tunisie a affronté hier après-midi son hôte swazilanda­is au Stade de Mavuso à Manzini dans un match comptant pour la deuxième journée de la phase des poules des éliminatoi­res de la CAN 2019. Face à un adversaire trop modeste pour ne pas dire faible, l’equipe de Tunisie n’a eu aucune difficulté à imposer son jeu, et ce, dès les premières minutes de la rencontre. Des débats à sens unique lors desquels la Tunisie attaquait le Swaziland qui se contentait comme il pouvait d’éloigner le danger. Sauf que la défense swazilanda­ise n’a pas résisté longtemps. Après quelques tentatives inachevées bien que les avants tunisiens se trouvaient en pleine surface de réparation adverse, à l’instar de Khazri à la 12’ et Khénissi à la 14’, notre team national est parvenu à ouvrir la marque à la 17’ quand Badri se faufila sur la droite, centra pour Khazri qui servit Khénissi dans le dos des défenseurs. Seul face au gardien, ce dernier n’avait qu’à achever le travail et loger la balle dans les filets. Enfin, une action collective qui est bien menée jusqu’au bout. Car s’ils ont joué offensivem­ent et dominé

(Photos M.HMIMA)

les débats dès le départ, nos joueurs donnaient l’impression des fois d’appliquer un simple exercice d’entraîneme­nt que de disputer un match officiel. Il faut dire qu’en face, le Swaziland ne faisait pas le poids et se contentait de subir le jeu imposé par les nôtres.

Par ailleurs, le deuxième but ne tarda pas. Vingt minutes à peine après l’ouverture du score, Badri, toujours à la manoeuvre, centra de la droite pour Khazri qui servit sur un plateau Skhiri en pleine zone de réparation adverse et ce dernier de finir encore une fois le travail par un joli tir cadré (37’). Rien de plus facile que de loger la balle dans les filets d’un gardien trahi par ses défenseurs qui, pour la seconde fois d’affilée, n’a pas vu la balle venir. Un deuxième but presque identique au premier sauf que nos joueurs faisaient circuler la balle plus facilement. Pour ce deuxième but, toute l’action s’est déroulée en pleine surface de réparation adverse. Jouer dans le dos des défenseurs a bien réussi aux nôtres.

Sans trop forcer…

De retour des vestiaires, nos joueurs ont repris les débats avec la même assurance, mais sans trop forcer sur la défense adverse. La baisse de régime des Tunisiens a encouragé leur hôte du jour à sortir de sa réserve et se porter plus vers l’avant. Et Farouk Ben Mustapha d’être l’auteur d’une belle parade, éloignant le danger émanant d’un tir des 25 mètres (59’).

Tout au long de la seconde mi-temps, les nôtres ont joué à l’économie et n’ont pas cherché réellement à tripler la mise. Pourtant, ils étaient à deux doigts d’ajouter un troisième but quand Skhiri servit Fakhreddin­e Ben Youssef qui reprend de la tête pour Khénissi. Ce dernier rata l’aubaine de tripler la mise, son tir passant légèrement à côté droit des filets swazilanda­is 75’).

Nous n’irons pas jusqu’à dire que notre sélection nationale a joué avec le feu, mais jouer à l’économie a laissé pousser des ailes aux attaquants adverses. En témoignent la parade de Ben Mustapha à la 59’ ou encore le tir d’un attaquant swzilandai­s à la limite de la zone des 16 mètres, tir intercepté par le même Ben Mustapha (78’).

Devant un adversaire trop modeste, l’équipe de Tunisie a remporté sans difficulté­s la victoire, conservant ainsi son leadership du groupe J. Toutefois, la note aurait pu être plus salée et un festival de buts nous aurait sans aucun doute fait un immense plaisir. Les sept minutes du temps additionne­l furent particuliè­rement intéressan­tes. Les débats, ternes durant la seconde période jusqu’à l’ultime minute du temps réglementa­ire, sont devenus plus vifs, grâce entre autres à l’apport de Srarfi qui provoqua un penalty non transformé par Khazri (90’+7). Dommage !

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Naïm Sliti et l’équipe de Tunisie n’ont pas sué pour l’emporter
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