Où va la «Stayda»?
Avec tous les problèmes de début de saison qu’elle connaît, la «Stayda» n’est pas encore sur orbite. Son avenir immédiat semble très peu rassurant.
Avec un nul mi-figue mi-raisin devant L’ESM au stade olympique de Gabès lors de la 1ère journée, suivi d’une défaite dans les dernières minutes face au ST au Bardo, l’entame de saison de la «Stayda» est loin d’être rassurante et pose plus d’un point d’interrogation.
Le lourd héritage légué par le président démissionnaire Saber Jemaï au comité provisoire présidé par Rached Trabelsi n’est pas pour faciliter les choses et le choix d’un technicien pas très rompu à veiller aux destinées d’un club qui traverse des moments difficiles et qui connaît une crise financière sans précédent dans son histoire est plus que discutable, pour ne pas dire insensé. Côté administration, la déception est immense avec des fautes administratives qui en disent long sur l’état des lieux actuel au SG. Comment un club de haut niveau tombe-t-il dans le piège impardonnable d’engager deux joueurs de qualité, en l’occurrence Mourad Zahou (latéral droit) et Jilani Abdessalem (attaquant de pointe), alors qu’ils sont encore liés par un contrat avec L’ESM? Leur qualification a été «freinée» par la Commission fédérale de football professionnel de la FTF suite à une demande express de leur ex-club, l’équipe du Bassin minier. Un vrai dilemme juridique auquel on essaie de trouver une solution pas très correcte juridiquement et qui pourrait être contestée légitimement, consistant à inviter les deux clubs, le SG et L’ESM, à trouver un accord à l’amiable pour débloquer le dossier des deux joueurs en suspens et clore l’affaire définitivement. Et quand on ajoute à ce problème épineux le retard constaté dans la qualification du défenseur central de l’espérance Chamseddine Chawna et la petite forme actuelle de l’attaquant buteur Isaâka Abudo, on comprend pourquoi l’équipe «vert et blanc» piétine sur le terrain et tarde à trouver son rythme de croisière, son style et son fond de jeu. Et quand on parle aussi de salaires encore impayés et de grogne qui monte petit à petit au sein des joueurs et du staff technique et qui est en train de mettre de l’huile sur le feu, on ne peut qu’être pessimiste devant un avenir pas très gai, pour ne pas dire déjà sombre. Après deux jours de repos, l’entraîneur Walid Chettaoui, qui ne sait plus déjà à quel saint se vouer, a essayé, dès mardi dernier, de soigner le moral altéré du groupe et de le préparer tant bien que mal pour le rendez-vous très important du 15 septembre contre le Club Africain. Les fans «vert et blanc», qui lui reprochent ses choix discutables au niveau du onze de départ et le fait d’ignorer des joueurs de talent, tels que Slah Lahmidi, tout en faisant confiance à de grands noms sur le papier, mais inexistants sur le terrain, l’attendent au tournant. Un autre faux pas le 15 septembre ne lui serait pas à coup sûr pardonné, et dans ce cas, il aurait intérêt à commencer à préparer sa valise de départ.