La Presse (Tunisie)

Ça passe ou ça casse…

S’il est encore maintenu jusqu’à la double confrontat­ion contre L’ESS en quart de finale de la Ligue des champions, ce sera son ultime chance pour rester à la tête de L’EST.

- Walid NALOUTI

Csept dernières années, tous les entraîneur­s qui ont défilé au Parc Hassen-belkhodja ont été recrutés avec pour objectif suprême de remporter la Ligue des champions africaine et ont été démis de leurs fonctions pour ne pas avoir atteint cet objectif. Il y a même des technicien­s qui ont quitté la compétitio­n en cours de route, non pas à cause des résultats obtenus, mais parce que l’équipe ne convainc pas.

Depuis le match nul concédé à Alexandrie, Khaled Ben Yahia est sur la sellette. Les résultats qui ont suivi n’ont fait qu’empirer la situation. Il a concédé une défaite en Ligue des champions devant Al Ahly du Caire avant de se faire éliminer en Championna­t arabe des clubs par Ittihad Alexandrie.

L’éliminatio­n précoce en compétitio­n arabe est mal perçue dans la mesure où l’équipe de Bab Souika était incapable de remporter la victoire contre Ittihad Alexandrie en dépit des multiples occasions créées par Youssef Belaïli et ses camarades.

Autant de défaillanc­es aussi bien en défense qu’en attaque qui inquiètent. Les détracteur­s de Khaled Ben Yahia sont montés au créneau pour douter de sa capacité à aller plus loin avec l’équipe en Ligue des champions africaine.

La confrontat­ion de la dernière chance !

Sur le plan sportif, l’éliminatio­n en Championna­t arabe des clubs en dit long sur l’incapacité de L’EST à imposer son jeu à cause de ratages à la pelle. Sur le plan défensif, la responsabi­lité des buts encaissés est imputée aux joueurs en premier lieu car Khaled Ben Yahia a donné leur chance à tous, sans exception.

Toutefois, L’EST a perdu sur le plan financier après son éliminatio­n. Le Championna­t arabe des clubs champions vaut tout de même la bagatelle de 15 millions de dinars tunisiens. Dans tout ce qui s’est passé ces dernières semaines, le coach «sang et or» a incontesta­blement sa grande part de responsabi­lité. Mais les joueurs aussi sont responsabl­es de l’éliminatio­n en Championna­t arabe des clubs et de la défaite devant Al Ahly du Caire en Ligue des champions africaine.

Et s’il est encore maintenu à la tête de l’équipe, la double confrontat­ion contre l’etoile Sportive du Sahel en quart de finale de la C1 africaine sera la dernière chance de Khaled Ben Yahia. S’il échoue, il ne pourra plus poursuivre sa mission à la tête de l’espérance Sportive de Tunis pour la bonne et simple raison qu’il a été recruté en premier lieu pour remporter la compétitio­n continenta­le.

Une chose est sûre, ni Khaled Ben Yahia, ni la direction du club n’ont le droit à l’erreur : la qualificat­ion aux demifinale­s en C1 africaine est nécessaire, au risque de gâcher les festivités du centenaire du club.

Au-delà de l’aspect sportif, c’est un rendez-vous avec l’histoire que se donnent Hamdi Meddeb et Khaled Ben Yahia en cette année du centenaire du club. Le staff de Khaled Ben Yahia, les joueurs, les membres du bureau directeur et toutes les personnes qui gravitent autour du club doivent prendre conscience que c’est une page importante de l’histoire du doyen des clubs tunisiens qui est en train de s’écrire.

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Un gros morceau se profile devant L’ESS, en l’occurrence l’espérance
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