Le chemin est encore long
Après deux rencontres officielles en championnat et un match amical perdu en Egypte, le Club Africain a affiché ses lacunes.
Le Club Africain version 2018-2019 ne ressemblera pas à celui de la saison écoulée. Et pour cause ! Des joueurs sont partis, d’autres ont débarqué pour les remplacer dont certains n’ont pas encore confirmé leur talent. Il y a aussi des joueurs qui ont été écartés par le coach, José Riga. Nous nous demandons à ce sujet qui a été derrière leur recrutement? Une chose est sûre à présent, l’entraîneur est maître à bord et cela s’est vérifié lors des deux premiers matches de championnat face au Club Sportif d’hammam-lif et à l’union Sportive Monastirienne. En deux journées, la formation a été chambardée dans ses trois compartiments. José Riga a remplacé six joueurs au moins par rapport au premier match contre les banlieusards de Gérard Buscher. Et même si la victoire était au rendez-vous face aux Monastiriens, que de lacunes sont apparues. Nous commencerons bien entendu par la défense et le poste de gardien de but. A ce propos, on se demande l’utilité du recrutement de Aymen Mathlouthi qui a disputé le premier match face au CSHL avant de disparaître de la circulation. Au Club Africain on est en train de répéter les erreurs des saisons écoulées avec à la clé des recrutements non ciblés. Dans ce cas de figure, pourquoi a-t-on cédé le gardien de but Gheïth Yeferni à Ben Guerdane, lui qui a prouvé son talent lors de la finale de la coupe de Tunisie face à l’etoile Sportive du Sahel en remplaçant Charfi, blessé? Pourtant, et après une prestation héroïque à Sousse face à l’etoile (2e journée du championnat), Yeferni a été convoqué en sélection par Faouzi Benzarti pour le match face au Swaziland.
L’animation offensive n’est pas un vain mot
Le sélectionneur national ne s’est pas trompé et voit en Yeferni un futur grand gardien qui assurera le relève. Et ce n’est pas fini. Revenons à la défense du Club Africain. Le Malien Diakité a vu son contrat annulé avant même d’avoir disputé le moindre match. A qui la faute ? Bien entendu, et comme d’habitude, on se renvoie la balle et personne n’aura le courage de dire qu’il s’est trompé. Cette situation donne, du coup, du pain sur la planche à l’entraîneur. Après le départ de Tka, José Riga est encore à la recherche de la meilleure formule en défense centrale. Outre Fakhreddine Jaziri qui a décroché sa place, Ifa n’a pas encore convaincu, tout comme Hammami. Ce sont seulement les latéraux Belkhither et Ali Abdi qui restent sans concurrent à leurs postes. Aujourd’hui, nous sommes en droit de penser que Darragi sera l’homme fort de la ligne médiane. Il affiche d’ores et déjà un bon degré de forme. C’est en fonction de lui que le coach doit compléter l’entrejeu de son équipe. A juste titre aussi, nous dirons que le Camerounais Mouchilé n’a pas encore convaincu, lui dont on faisait un titulaire indiscutable après l’avoir vu en amical face notamment aux Turcs de Galatasaray. Avec Ben Yahia, Ouedhrefi, Khalil, Mouchilé et Ayadi, le coach a l’embarras du choix pour trouver le bon équilibre. Ce ne sera pas facile certes, mais José Riga est là pour cela. L’animation offensive demeure respectable en dépit de quelques tares. Mais là où le bât blesse, c’est sans conteste au niveau de la ligne d’attaque. Le Club Africain manque de mordant. La touche finale fait encore défaut. L’absence d’un buteur se fait sentir. Encore une fois, une erreur de casting a été commise avec le recrutement du Ghanéen Derick. Ce joueur est pourtant bien talentueux. Il impressionne par ses déplacements, ses appels de balle et sa technique. Mais ce n’est malheureusement pas le profil recherché. Derick n’est pas un chasseur de buts. C’est là aussi un autre problème pour l’entraîneur. Un véritable casse-tête qui ne sera pas résolu de sitôt, les buteurs ne courant pas les rues.