La Presse (Tunisie)

Le meilleur est à venir

L’équipe de Tunisie a fait le plus important, gagner et consolider son leadership

- Par Jalel MESTIRI

L’essentiel était de gagner face au Swaziland pour maintenir le cap et conserver le leadership du groupe. Dans ce cas de figure, l’équipe de Tunisie a réalisé son objectif. Dans un match disputé à sens unique, le onze national n’a cependant pas brillé de mille feux, mais les camarades de Farouk Ben Mustapha pouvaient franchemen­t rendre une meilleure copie. Nous n’irons pas jusqu’à dire que la transition a été difficile à réaliser, mais l’équipe de Tunisie avait les moyens de présenter un jeu de meilleure qualité. L’état du terrain y est certaineme­nt pour quelque chose. La méthode Benzarti semble avoir été assimilée. Nous avons vu Khazri et consorts presser l’adversaire dans sa zone pour essayer de créer l’effet de surprise. Cette façon d’opérer a vite fait de porter ses fruits. Après trente-cinq minutes de jeu, la sélection nationale était pratiqueme­nt à l’abri en menant par deux buts à zéro. Il ne restait plus qu’à gérer la suite de la rencontre. Cela a été fait, même si la manière n’était pas totalement convaincan­te. La sélection nationale s’est quelquefoi­s mise en difficulté face à un adversaire modeste. La défense tunisienne a commis quelques erreurs qui auraient peut-être permis aux Swazilanda­is de réduire le score. Il y a eu un petit relâchemen­t de la part des Tunisiens, notamment après le repos. La sélection du Swaziland était plus menaçante, n’ayant plus à rien à perdre. Ses joueurs ont pris confiance en leurs moyens et pouvaient marquer ce but d’honneur qui leur tenait à coeur.

Trêve de conservati­sme

A vrai dire, Faouzi Benzarti n’a rien changé au sein de l’équipe rentrante par rapport à son devancier Nabil Maâloul. Il se comporte en véritable conservate­ur. Nous nous attendions à ce que le coach apporte sa touche à l’ensemble, la griffe Faouzi Benzarti. Malheureus­ement, il n’en fut rien. Deux joueurs au moins méritaient de figurer dans le onze de départ face au Swaziland. Nous pensons à Oussama Haddadi et Bassem Srarfi. Le premier a fait banquette et le second n’a été incorporé qu’en fin de rencontre pour jouer quelques bribes de minutes. Pourtant, ni Ali Maâloul ni Anis Badri ne leur sont pas supérieurs. Haddadi a été élu joueur du mois à Dijon. Quant à Srarfi, il a marqué de son empreinte la fin du match contre le Swaziland et a été à l’origine du penalty raté par Khazri. Ces deux joueurs méritent dorénavant une meilleure attention de la part du sélectionn­eur national. Maintenant, Faouzi Benzarti a le temps de revoir sa copie puisque les deux prochains matches auront lieu face au Niger en aller et retour avant le grand rendez-vous face à l’egypte prévu au mois de novembre. C’est ce match face aux Pharaons qui demeure le plus important pour la sélection nationale. Il sera question de suprématie du groupe entre la Tunisie et l’egypte. Faouzi Benzarti et ses troupes n’auront pas droit à l’erreur même si les deux pays en question sont les qualifiés potentiels à la CAN 2019 du Cameroun. Nous espérons que le sélectionn­eur national se remettra en question et changera d’attitude par rapport à certains joueurs, lui qui affirme tout haut que les plus en forme doivent jouer. Il faut maintenant qu’il allie l’acte à la parole.

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La Tunisie a gagné en dépit d’un rendement assez juste
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La Tunisie a gagné en dépit d’un rendement assez juste

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