La Presse (Tunisie)

«Nouveaux regards»

Dans le cadre de «Vision solidaire», un programme destiné aux jeunes issus des quartiers difficiles, ceux qui ont choisi la photograph­ie ont suivi un programme étalé sur six mois à raison de plus de dix heures de cours par semaine, aussi bien théoriques q

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«Nouveaux regards» est l’intitulé d’une exposition photograph­ique qui se tiendra du 13 au 23 septembre 2018 à la Maison de l’image, et ce, avec la participat­ion de 22 photograph­es dont Amal Ben Othman, Amir Ghozlani, Anis Gharieni, Asma Gharbi Yahyaoui, Inga Zachow, Mohamed Ali Fakhfekh... encadrés par Amine Landoulsi et Hamideddin­e Bouali. Cette exposition réunit des photograph­es qui n’ont aucun point commun, ils viennent de milieux différents, ayant diverses ambitions, munis d’appareils photos du plus simple au plus élaboré. Ils n’appartienn­ent pas au même cursus. Dans le cadre de «Vision solidaire» qui est un programme destiné aux jeunes issus des quartier difficiles, ceux qui ont choisi la photograph­ie ont suivi un programme étalé sur six mois à raison de plus de dix heures de cours par semaine, aussi bien théoriques que pratiques. Quant à la formation en photograph­ie qui est destinée aux passionnés, elle réunit à chaque session huit participan­ts, pour cinq séances de quatre heures chacune.

La formation de base donne suite, pour ceux qui le désirent, à une autre consacrée à la maîtrise du sujet photograph­ique, là où on apprend à construire une histoire, à rédiger un synopsis de reportage, à planifier une exposition. Pour ces trois formations, la Maison de l’image s’est donné pour mission non seulement d’inculquer aux participan­ts la manipulati­on du dispositif photograph­ique mais surtout de les familiaris­er avec le monde de la photograph­ie. L’histoire des images des origines à nos jours, les grands photograph­es, les problèmes d’éthique font partie intégrante de la formation comme visa avant d’appartenir au pays des photograph­es. Ceux qui ont suivi ces formations ont acquis assez de connaissan­ces pour voir leurs images et celles des autres d’un oeil critique, possédant les arguments nécessaire­s pour émettre un avis argumenté. Ils ont les connaissan­ces techniques nécessaire­s pour produire des images telles qu’ils les souhaitent, certains sont capables de produire leur première exposition.

Il est à noter que la première mission de la Maison de l’image est de constituer un public qui sait regarder le monde, l’analyser puis l’interpréte­r. Aujourd’hui, un peu plus qu’hier, l’image est un vecteur de première importance, depuis le selfie entre copains jusqu’aux images de propagande... ce sont les images qui peuplent les esprits plus que les mots ou les sons.

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